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31/03/2017

 

Le « Code numérique » prépare une nouvelle révolution en Russie

 

« Les lois sur les technologies de l'information seront sujettes à révision », tel est le titre de l'article significatif dans le journal Izvestia, reproduit sur certains portails consacrés  aux hautes technologies. L'article décrit les nouveaux principes relatifs à des changements fondamentaux dans l'industrie TI en rapport avec les dernières tendances du monde. Tout d'abord, il faut comprendre que le monde vit dans une sorte de nouvelle réalité. Même 20 ans avant, presque personne ne pouvait imaginer la généralisation des téléphones intelligents, de l'internet mobile et la vie active des personnes dans les réseaux sociaux.

 

Et ces jours-ci, des changements beaucoup plus importants, vraiment révolutionnaires, ont embrassé la quasi-totalité de l'humanité. Il s'agit de la transformation numérique mondiale et l'introduction de l'économie numérique. Ces processus sont invisibles et inaudibles, mais ils se manifestent par des résultats concrets.

 

Les gens n'ont pas encore pris conscience du caractère néfaste de ce phénomène, non plus que les constructeurs du           « monde numérique merveilleux » eux-mêmes. Or, la grande majorité des gens ne comprennent tout simplement pas ce qui se passe réellement dans le monde, ne présument pas mentalement, à quelle terrible explosion l'humanité fera face dans un avenir proche. Les gens vivent dans le passé, dans le meilleur des cas - au présent, mais ils ne veulent pas voir le danger qui pèse sur eux.

 

Presque personne ne pense que des concepts tels que la dignité de la personne humaine, l'inviolabilité de la vie privée, le secret personnel et familial que l'État est tenu de protéger, vont bientôt disparaître complètement de nos vies.

 

Cependant, les nouvelles technologies numériques sont une menace non seulement pour chaque citoyen, mais aussi à l'État lui-même qui sera inévitablement détruit. Les représentants du gouvernement qui discourent des grands avantages de l'économie numérique, ne se rendent pas compte, quel djinn ils libèrent de la bouteille. Les experts en technologie de l'information appellent cela « le tourbillon de digitalisation ». En fait, ce ne sera pas un tourbillon, mais une tempête, littéralement un tsunami balayant tout indésirable sur son chemin.

 

C'est un piège pour tout le monde sous les prétextes de « l'amélioration de la gouvernance et la qualité de vie ». En fait, nous pouvons parler de l'apparition d'une nouvelle puissance mondiale représentée par des sociétés multinationales numériques dictant les conditions de vie aux milliards de personnes. Ces sociétés en concurrence partagent une idéologie misanthrope et contre Dieu.

 

Un espace global unique d'information est déjà créé et exploité - un Réseau mondial, dans lequel tout citoyen est très facile à trouver et traquer. Et cet espace vit sa propre vie en dehors de la volonté humaine, mais sous le contrôle invisible d'un seul centre mondial.

 

Les nouveaux dirigeants du monde aspirent à tout digitaliser et mettre chaque personne sous la surveillance continue dans tous les aspects de la vie, afin d'induire le comportement désiré et de former un « nouvel homme » de type désiré : dé-humanisé et sans Dieu, un cyborg bourré d'électronique.

 

Ce n'est pas un hasard si la conférence TAdviser IT Government Day qui a eu lieu à Moscou début mars 2017, pour traiter de la transition vers la digitalisation universelle et l'économie réseau, a reçu comme un invité spécial l'homme-cyborg Evgueny Tcherechnev. Durant deux dernières années, il vit avec une biopuce sous la peau, dans le cadre de l'expérience sur la fusion de l'homme et la machine.

 

Aujourd'hui, il est l'un des principaux experts internationaux dans le domaine des « des droits  et libertés de l'utilisateur » dans le monde numérique. Il attache un intérêt tout particulier à « l'internet des objets », dans lequel une personne avec la puce implantée est en mesure de gérer, d'un seul mouvement, « plusieurs périphériques sans aucune nécessité de l'authentification et des mots de passe complexes ».

 

Cependant, Tcherechnev passe sous silence que tel homme, étant un « nœud » numérisé du Réseau mondial, sera à demeure sous le « feu croisé » des identifiants électroniques des objets numérisés qui l'entourent.

 

Lors de cette conférence, il a été souligné la nécessité de « l'identification électronique universelle des personnes, la localisation géographique et la gestion des objets numériques ». Donc, selon le principe technologique de l'identification automatique, le numéro d'identification, sous une forme lisible par machine, doit être appliqué à l'objet de contrôle qui est le corps physique de l'homme, devenant sa partie intégrante.

 

D'ici le 1 juin 2017, le gouvernement devrait approuver le programme « L'économie numérique », « ayant conçu des mesures visant à créer des conditions juridiques, techniques, organisationnelles et financières » pour son développement rapide. Lors de la conférence, on a annoncé également le « Code numérique » qui combinera la régularisation juridique de la haute technologie et de l'économie numérique. Il doit être préparé par un groupe de travail du conseil d'experts               « Communication et information » du gouvernement de la Fédération de Russie.

 

De fait, ce document remplacera toute la collection de lois de la sphère des communications et des technologies de l'information qui ont été adoptées dans les années 2000 et ont reçu plus tard beaucoup de révisions et suppléments. Ce sont les lois « Sur les télécommunications », « Sur l'information, les technologies de l'information et la protection de l'information », « Sur les données personnelles », « Sur la signature électronique », « Sur le secret d'État »,                                « Sur les médias », « Sur l'archivistique » et d'autres . Et avec cela, on déclare que « l'État sera l'un des participants au processus d'élaboration du nouveau code ». Au fur et à mesure du développement de la haute technologie, on prévoit d'apporter au document les changements nécessaires.

 

À force de l'introduction des technologies numériques, seront possibles le développement de la télémédecine, la formation en ligne, les systèmes de transport sans pilote, les systèmes « la maison intelligente » et « l'internet des objets ».

 

Le conseil d'experts propose également de « choisir comme directions prioritaires le travail avec les grandes données, la protection de l'information, la création de services basés sur l'intelligence artificielle, ainsi que l'identification électronique des utilisateurs et des dispositifs techniques ».

 

Les principes « du développement d'un environnement numérique intégré de la vie des citoyens et des organismes » seront à la base du travail. Tout devrait être traduit en numérique, y compris l'argent, qui sera facile à supprimer par un coup de bouton à un homme indésirable pour l'autorité nouvelle.

 

Ainsi, on entraîne la Russie dans le processus de la transformation numérique mondiale, et « les meilleurs esprits de l'industrie numérique de l'Australie, de l'Union européenne et des États-Unis » y sont engagés comme experts. Cela a été annoncé lors du séminaire de la Banque mondiale tenu à Moscou en décembre 2016.

 

Nous faisons face aux nouveaux grands bouleversements. À ce propos, Bjezinski a écrit: « Notre époque n'est pas simplement révolutionnaire : nous sommes entrés dans une phase de nouvelle métamorphose de toute l'histoire de l'humanité. Le monde est au bord de la transformation, qui par ses conséquences historiques et humaines sera plus dramatique que celle causée par les révolutions française et de bolcheviks... »

 

Pour sa part, « la Charte sur la société mondiale de l'information » de Okinawa déclare explicitement « la transformation économique et sociale révolutionnaire qui aura une incidence sur la façon dont les gens vivent, leur éducation, le travail et l'interaction avec les autorités ».

 

L'époque de profession de foi s'approche, dont parle le document « La position de l'Église en ce qui concerne le développement des technologies du recensement et de traitement des données à caractère personnel », adopté par le Conseil des évêques de l'Église orthodoxe russe en 2013 :

 

« ... beaucoup de choses nous avertissent que nous pouvons faire face à de nouveaux défis. Si la restriction des frontières de la liberté, en particulier moyennant des dispositifs électroniques de contrôle, entraînera l'incapacité de la profession libre de la foi chrétienne, si les actes juridiques, politiques ou idéologiques obligatoires seront incompatibles avec le mode de vie chrétien - alors le temps de profession de foi viendra, dont parle le Livre de l'Apocalypse (chapitres 13-14)  ».

 

À bon entendeur salut.

 

V. P. Filimonov, spécialiste dans le domaine de la cybernétique et des systèmes de contrôle

Source ruskline.ru

Traduit par Olga (TdR)