Ваш браузер устарел. Рекомендуем обновить его до последней версии.

Trois images pour illustrer l’histoire

Posté le 27/08/2020

1. La fable de Jean de La Fontaine Le Corbeau et le Renard exprime bien l’essence de l’histoire d’Ève et de l’humanité. L'intrigue remonte au fabuliste grec ancien Ésope et au fabuliste romain ancien Phèdre. Le fabuliste russe I. A. Krylov (XIXe siècle) imitait La Fontaine, mais dans le style russe. « La corneille, avec un morceau de fromage que Dieu lui donna quelque part... », commence ainsi la fable de Krylov.

 

Voilà le Renard qui étala sa queue luxuriante : « Renaissance, humanisme, penseurs, lumières ! »

Que de moqueries dans les slogans révolutionnaires qui parodiaient souvent les citations de l’Écriture sainte, devenue inconnue aux « corneilles »...

 

Il existe une version moderne de la fable, un petit poème chanté en pâte à modeler (ici le texte illustré). Les auteurs de l’animation La corneille en pâte à modeler (1981) ont crypté l'histoire de la mère de tous les vivants et celle de nous tous, le passé et l'avenir, dans le film qui ne dure que quatre minutes. « Et de ce chant, tout le peuple riant tomba en défaillance. »

 

L’humanité en corneilleL’humanité en corneille 

Les auteurs se souviennent d’une « histoire simple » : était-ce une Corneille, ou peut-être une Chienne ? ou une Vache ? Celui qui passait devant, était-ce un Renard ? ou une Autruche ? ou un Balayeur qui allait chercher un balai neuf ? Au commencement, la Corneille avec la girouette blanche représente Ève au paradis. « Et si vous chantez, ou aboyez, ou meuglez, on vous donnera tout de suite une grande selle, un tapis et un téléviseur. »

Le chêne, le chat à la chaîne et la sirène sont du conte de Pouchkine « Ruslan et Ludmila », de sa célèbre introduction.

 

Regardez la vidéo sans le son et un peu au ralenti pour voir les détails.

 

Le conte se termine de façon ironique :  « Tout un chacun, grand ou petit, peut comprendre l’idée du conte... ». Les auteurs savaient bien que leur auditoire a été enseigné à l’école que l’homme descendait du singe et le mot Bible ne signifiait rien pour eux, donc presque nulle personne ne pouvait comprendre l’allégorie. Le public (dont moi) prenait toujours le petit film simplement comme une blague amusante. Et maintenant ? Maintenant, quarante ans après la sortie du film, nous sommes plus proches du moment où nous verrons la désolation établie à l’endroit symbolisé par l’échelon « 3 », et la Vache mettra la selle sur ses cornes. « Ne restez pas, ne sautez pas, ne dansez pas là où la construction est en cours ou une charge est suspendue. »

 

2. La deuxième image embrasse à la foi la politique et l’économie de l’époque moderne.

 

La petite clé d’or ou les aventures de Bouratino, 38 min La petite clé d’or ou les aventures de Bouratino, 38 min

 

L’image est prise du dessin animé Les aventures de Bouratino (en français, en russe), référencé avant dans l’article Une marionnette retrouve la clé. Le Gouverneur avec son épouse voyage dans son équipage. Le cocher fait d'abord marche arrière (carotte en arrière), et le cheval, retourné, ne voit toujours que la carotte qui pendille, malgré toute évidence.

Bien que la scène présente la voiture à commande manuelle, je me souviens d’avoir vu là une carotte automatique : le cocher fouette le cheval, il ne veut pas aller, et puis le cocher tire la ficelle, la carotte tombe, et le cheval va tout de suite au trot après la carotte suspendue comme un hochet dans la poussette.

 

3. Pour que la carotte ait toujours l'air d'être la seule réalité joyeuse qui existe en elle-même, le Gouverneur emploie son armée de soldats invisibles. Certains copains, compagnons de promenade, organisateurs des clubs de passe-temps et des cours des blogueurs... et certaines personnes dans la rue qui diffusent la mode, notamment équipées masque-et-gants.

 

« Réfléchissez seulement à ce que peut atteindre une puissance ayant des soldats invisibles !... » – prononce un personnage dans le film L’homme invisible (1984) d’après le roman de Herbert Wells (1 h 00 min)

 

L’homme invisible, 53 min L’homme invisible, 53 min

 

Quelques films qui exposent allégoriquement le thème de la Providence, comme Le garçon d’étoile (1957), Voiles écarlates (1961), donnent une indication de l'échéance : deux mille ans, le vingt et unième siècle. Dans le deuxième film, le vendeur déroule la pièce de toile écarlate pour la voilure du navire en s'exclamant : « Deux mille mètres ! Deux mille mètres !... »

 

***

 

Peut-être avons-nous oublié cette histoire simple, dit le conte en pâte à modeler, mais nous allons nous la rappeler.

 

L'arbre de la connaissance 

 

Amicalement

Olga de TdR