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15/04/2021 (2029)

 

À la recherche du Royaume de Dieu (le saint évêque Ignace)

 

Le saint évêque Ignace (Briantchaninov) était issu d’une famille noble et était bien éduqué. Mais à son époque, il n’a pas encore appris que l’homme descend du singe, et que la Terre est apparue à la suite du Big Bang. À l’époque, il n’était pas possible de voir que le développement dont il parle, est le mécanisme de ce siècle, actionné dès le début par le détenteur du monde. Il était alors difficile d'anticiper ce qui aurait dû nous arriver : car savoir la vérité et tomber dans l’égarement, c’est une chose, mais être né dans la tromperie et la consolider par l'éducation, c’est une autre.

Considérez un moment charnière. 1. Dans l’épître aux Romains en français (8:5-7) les satanistes ont remplacé, à trois reprises, la pensée charnelle par « l’affection de la chair ». 2. Ils ont lâché une meute de « penseurs », en les qualifiant de lumières.
Que vaudrait la meute sans la première tricherie ? Rien, zéro. Mais la falsification leur a permis de proclamer l’humanisme et de produire la révolution mondiale. Un mot truqué – et la révolution mondiale !

 

Les gens charnels, avec l’âme attachée à la vie terrestre, avec la connaissance superficielle de la loi de Dieu, selon la lettre, l’étude scolaire, mais qui étaient étrangers à la loi de Dieu selon l’esprit, le cœur, selon leur vie et leurs œuvres – en un mot, les pharisiens, ont posé une question au Seigneur : « Quand viendra le royaume de Dieu ? » (Lc 17:20) La question n’a pas été proposée, bien sûr, du cœur sincère, ni pour un bon but ; c’était une question frivole, faite par la curiosité pour savoir quelle serait la réponse. Les pharisiens sournois et méchants espéraient que le Seigneur leur prêterait une raison de L'accuser aisément. Avec leur concept du Messie comme un roi splendide et un grand conquérant, en voyant le Messie sous les traits du vagabond misérable Qui n'a pas où reposer Sa tête, les pharisiens ont posé la question qui cachait une moquerie, et ont ainsi exprimé leur pensée charnelle, étrangère et hostile à Dieu. (Rom. 8:7)

 

Le Seigneur a donné la réponse qui vaut pour tous les gens de chair sans distinction, attachés au monde, qui mènent une vie pécheresse parmi les incessants soucis quotidiens et le plaisir matériel. L’Homme-Dieu a répondu aux pharisiens : « La venue du Royaume de Dieu ne sera pas observable (c'est-à-dire que la venue du Royaume de Dieu ne sera pas visible avec les yeux sensoriels), et on ne dira pas : c'est ici, ou là. Car le royaume de Dieu est en vous » (Lc 17:20-21). Cela signifie : il faut quitter la vie charnelle et pécheresse, puis, par repentance et par la vie selon les commandements de l'Évangile, nettoyer et décorer le temple d’âme ; lorsque cela est accompli, le Saint-Esprit descend et produit la purification et la décoration finale. Dieu descend dans ce temple et établit Son royaume spirituel, invisible et néanmoins sensible et connaissable. Quiconque a pris en soi-même le royaume de Dieu, peut avoir une notion claire de la seconde venue de l’Homme-Dieu, il peut reconnaître et éviter l’antéchrist ou lui résister. Quiconque n'a pas pris en soi le royaume de Dieu, ne reconnaîtra pas l'antéchrist ; il deviendra certainement son adepte, de manière incompréhensible pour lui-même ; il ne reconnaîtra pas la fin du monde prochaine et l’effrayant deuxième avènement du Christ ; il sera pris au dépourvu. Aucun enseignement humain, aucun enseignement avec la parole et les mots ne suffit à enseigner ce qui nécessite les instructions dans le cellier d'âme, les instructions de Dieu Lui-même. Celui qui a acquis le royaume de Dieu, a le Saint-Esprit comme instructeur Qui lui enseigne « toutes les vérités » (Jean 16:13) et ne lui permet pas d'être trompé par un mensonge qui se vêt des illusions de la vérité pour tromper plus commodément. Un moine béni a dit très justement, en parlant de l'antéchrist : « Beaucoup de gens ont à croire en antéchrist et le louer comme un dieu fort. Seuls ceux qui ont Dieu toujours en eux et sont éclairés de cœur, verront la vérité par la foi pure, et le reconnaîtront. L'arrivée du tourmenteur sera évidente pour tous qui ont la vision de Dieu et la raison. Ceux dont l’esprit est dans les choses de cette vie et qui aiment le terrestre, ne le comprendront pas : ils sont attachés aux affaires de vie. S’ils entendent la parole, ne croiront pas, plutôt ils dédaigneront celui qui parle. » Ils le jugeront fou, méprisable, regrettable. L'humanité assombrie par sa pensée charnelle ne croira point la deuxième venue du Seigneur. « Dans les derniers jours, il viendra des blasphémateurs avec leurs railleries, marchant après leurs propres convoitises et disant : Où est la promesse de Son avènement ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création. » (2Pier. 3:3-4).

 

Lorsque les pharisiens se sont éloignés du Seigneur, Il a ensuite dit à Ses disciples que le développement matériel extraordinaire va témoigner du rapprochement de la fin du monde et du second avènement du Seigneur : les gens oublieront Dieu, ils oublieront le Ciel, l'éternité, et dans leur égarement, comme s'ils étaient éternels sur la terre, ils se concentreront sur la terre, pour s’y procurer du bien-être sublime et inchangé. Qu’y a-t-il de plus fou que cette voie ? La mort qui atteint constamment tous les hommes, ne témoigne-t-elle pas que nous sommes créés pour l’éternité, que sur terre, nous sommes des visiteurs éphémères, et que pour cette raison, nos soucis pour l’éternité devraient être les principales et les plus grandes préoccupations, et les soucis concernant la terre devraient être très modérés ? Malgré toute l’absurdité de cette voie, elle apparaîtra sur terre, en accomplissement inévitable de la prophétie Divine. Si elle est apparue, étant hostile à la parole de Dieu, elle prouve la vérité de la parole de Dieu. « Comme il a été du temps de Noé, il sera de même aux jours du Fils de l'homme. » (Lc 17:26). Les jours du Fils de l’Homme, c’est le temps qui précédera Sa venue, qui se terminera par Sa venue, le début de l’éternel jour sans soir, la fin du temps et des temps. Le temps prendra fin avec la fin des phénomènes par lesquels il est désigné : il n’y aura pas de temps quand le jour et la nuit, et le matin, le soir et les semaines, et les mois, et les années, et les siècles seront remplacés par un seul jour éternel. « Comme il a été du temps de Noé, il sera de même aux jours du Fils de l'homme : les gens mangeaient, buvaient, se faisaient mariés et mariées, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche ; le déluge vint, et les fit tous périr. Il en fut de même du temps de Lot : on mangeait, buvait, achetait, vendait, plantait, bâtissait » (Lc 17:26–28). Les Saintes Écritures nous disent que les contemporains de Noé et les concitoyens de Lot se livraient à une débauche démesurée. La débauche est née de l’abandon de Dieu, de l’aspiration totale aux occupations terrestres et au développement matériel. Quand penser à Dieu, quand cultiver son salut à une personne occupée constamment et exceptionnellement des affaires terrestres, du développement physique ? Mais tout homme qui a négligé la connaissance de Dieu et ne pense pas à son salut, occupé entièrement de sa position temporelle selon la chair et pour la chair, développe sa nature déchue d’une manière incompréhensible et discrète pour lui-même ; il fait son âme immatérielle comme matérielle ; il s’obscurcit, devient étranger à Dieu ; il devient seule la chair, seul le péché ; il est rejeté par Dieu parce qu'il a complètement anéanti le dessein avec lequel il est appelé du néant à l'être par le Créateur. « Mon Esprit ne restera pas pour toujours dans ces hommes, car ils sont chair » (Gen. 6:3) La débauche générale, ainsi que le développement matériel abondant qui lui a donné naissance, marqueront la fin du siècle et l’approche du Jugement Dernier du Christ. Non seulement la volupté dominera alors ! La débauche, au sens large de ce mot, deviendra le sort de l’humanité dans les derniers temps du séjour de l’humanité sur terre. « Les gens seront pleins d'amour-propre, d’amour de l'argent, seront hautains, orgueuilleux, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, iniques, indifférents, inconciliables, calomniateurs, intempérants, impertinents, cruels, traîtres, insolents, arrogants, aimant le plaisir plutôt que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais ayant rejeté sa force. » (2Tim. 3:2–5) Le péché atteindra son plein développement et sera d’autant plus terrible et prédominant que l’apparence de la piété perdurera. Qui comprendra que cette piété apparemment florissante est privée de toute son essence, de toute sa puissance ? Il en était ainsi dans la religion des Juifs à l’époque du Christ, c’est ce que le peuple ne pouvait pas comprendre, ni même les scribes, ni les lévites, ni les grands-prêtres juifs, bouffis de leur érudition et la connaissance. Mais cette érudition et cette connaissance ne consistaient qu’en l’étude de la Loi de Dieu d’après la lettre morte, avec la vie contraire aux commandements de Dieu : une telle vie rend la foi morte. L’humanité ne verra pas son malheur moral et spirituel ; bien au contraire, elle claironnera son succès, aveuglée par le succès du développement physique pour le temps et la terre, rejetant le développement chrétien pour l’esprit, pour l’éternité, pour Dieu. Lorsque le monde proclamera et exaltera sa réussite, l’établissement de la prospérité suprême, du calme indestructible et de la sûreté, « alors la ruine les atteindra soudain » (1Thess. 5:3) ; soudain, le décès du monde viendra, qu’il n’attendra point dans son obscurcissement, dans l’enivrement du succès terrestre. En raison de la cécité du monde, le jour du Seigneur « viendra comme un voleur dans la nuit » (1Thess. 5:2). Pour indiquer cet aveuglement, le Seigneur a appelé le temps de Son avènement « la nuit » (Lc 17:34). Pourquoi, dans les vues de Dieu, prolonger l’existence du monde, quand le monde, c’est-à-dire l’humanité, rejettera absolument le but pour lequel Dieu lui a donné le séjour sur la terre, quand elle choisira pour ce séjour un but arbitraire, dépourvu de sens ? Ce but est déjà adopté ! Ainsi, on prend la brève vie terrestre pour l’éternité, l’homme ne dépense pas toutes les forces de l’âme et du corps pour se préparer à l’éternité, mais ces forces sont consumées et sacrifiées au rêve chimérique, ridicule : pour se procurer du plus haut bien-être charnel et du bonheur dans l’hôtel terrestre, dans notre donjon, comme dans une demeure éternelle la plus durable. Le rêve faux trompe cruellement ses adeptes, et il les trahit, comme un tyran inhumain, un démon cruel. C’est un démon ! Il n’y a rien de plus méchant, de plus fallacieux. Ce sont les esprits déchus qui se moquent des êtres humains. Le rêve périlleux trompe les gens tout au long de la vie terrestre, et les trahit à la fin de cette vie, les laissant avec rien. Ils entrent dans l'éternité n’étant aucunement préparés, n’ayant aucune connaissance d’elle. Ce n'est pas tout : ils y entrent avec un état d’esprit tout à fait hostile à ses biens spirituels, à leur propre bien-être en elle. Où est la place, au-delà du temps, pour de telles ivraies ? Il n’y a pas d’autre place pour eux dans l’univers, sauf les abîmes de l’enfer : c'est là qu'ils doivent être cachés aux yeux de l’univers.

 

Les moines du monastère Solovetsky ont fait connaître la réponse de saint Zosima, quand les disciples lui ont demandé : comment reconnaître l’antéchrist lorsqu’il serait venu ? Le saint dit : « Quand vous entendez que le Christ est venu sur terre, ou est apparu sur terre, sachez que c’est l’antéchrist ». La réponse est la plus exacte ! Le monde, ou l’humanité, ne reconnaîtra pas l’antéchrist : il le reconnaîtra comme Christ, le proclamera Christ. Par conséquent, quand la rumeur au sujet de la venue du Christ se propagera et s’intensifiera, cela servira de signe sûr : l’antéchrist est apparu et a commencé à accomplir le service prédéterminé et permis à lui. La réponse de saint Zosima est basée sur les paroles du Sauveur. Le Sauveur du monde dit, en présentant à Ses disciples les signes annonçant Sa seconde venue : « Si on vous dit : le Christ est ici, ou : il est là, ne le croyez pas. Si on vous dit : Voici, il est dans le désert, n'y allez pas ; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas. Car, comme l'éclair s'élève de l'orient et se montre jusqu'en occident, ainsi sera l'avènement du Fils d'homme. » (Mt 24:23-27 ; Lc 17:23-24). Il ne sera pas nécessaire, et il sera impossible pour les hommes, de transmettre les uns aux autres la nouvelle de la venue du Fils de Dieu. Il apparaîtra inopinément, par Sa tout-puissance, à tous les gens et toute la terre en même temps. L’objection des scientifiques qu’il est impossible que le Fils de Dieu apparaisse à toute l’humanité en même temps, à cause de la forme sphérique naturelle de la terre, est totalement déplacée. Si le Dieu tout-puissant a extrait à la fois la terre et le monde entier du néant avec Son commandement tout-puissant et tout-sage, sans avoir besoin de consulter préalablement les scientifiques, ne sera-t-Il pas en mesure, par Sa puissance et sagesse illimitées, d’apparaître à l’humanité en même temps, même si le moyen de mettre cela en œuvre est inaccessible, comme il le doit être, pour les scientifiques de toute la terre ? « Le Seigneur viendra, – dit saint Jean Damascène, – du ciel, de la même manière que les saints apôtres L’ont vu monter au ciel (Actes 1:11) ; le Dieu parfait et l’homme parfait viendra, avec gloire et force. Que personne ne L’attende de la terre, mais que tout le monde L’attende du ciel, comme Il l’a confirmé Lui-même. »

 

Le Seigneur a conclu l'instruction sur la fin du monde et Son Second avènement par le précepte suivant : « Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous par surprise ; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. » (Lc 21:34–35). Ces paroles du Seigneur, cette volonté du Seigneur, ce conseil, ce commandement, interdisent la vie charnelle et l'excès dans les occupations terrestres, qui ensemble, transforment l’homme spirituel en l'homme charnel et matériel, le font oublier l’éternité et Dieu et tomber dans tous les péchés. Dans un cœur qui n’est pas protégé, n’est pas scellé par la mémoire de Dieu et la peur de Dieu, toutes les passions, et l’obscurité morale, et la méconnaissance de Dieu, entrent commodément. Pour ceux qui mènent une vie charnelle et pécheresse et qui sont enivrés, assombris par elle, l’avènement du Seigneur viendra comme un filet. Ce filet va couvrir toute l’humanité. Nul ne pourra s’enfuir, échapper au filet. En sachant cela, soyons toujours vigilants. En recourant à Dieu par les prières fréquentes, incessantes, pleines de componction et de larmes, en acquérant et en maintenant en nous le Royaume de Dieu par la vie selon la volonté de Dieu, nous pourrons nous débarrasser des chaînes du péché et des ruses du détenteur du monde par la grâce et la force de Dieu. Nous pourrons comparaître, avec bonne espérance et la confirmation spirituelle du pardon et du salut, devant le Juge impartial Qui va prononcer la sentence déterminant notre sort pour l’éternité. Amen.

 

 

Article original

Traduit par Olga (TdR)