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16/05/2018

 

Plante céleste

Extrait qui vient s’ajouter à l’article précédent sur l’homme

 

Le prêtre Nikolaï Kim

« Homélie pascale » de Saint Jean Chrysostome, lue chaque année à la fin des matines pascales, exprime parfaitement le sens de la plénitude eschatologique à laquelle aspire le christianisme oriental : « La table est préparée, goûtez-en tous le veau gras est servi, que nul ne s’en retourne à jeun. Goûtez tous au banquet de la foi, au trésor de la bonté ».

 

Le paradis sur terre est un lieu de bas âge de l’homme, où il a pour tâche de se transformer, révéler l'homme interne. L'Église sert à ce perfectionnement - de l'humilité à l'amour. Il est important déjà dans cette vie, au paradis terrestre, d’acquérir les vertus et grandir « dans la mesure de l’âge du Christ » (Éphésiens 4 : 13).

 

Révérend Nicétas Stéthatos dans les « Centuries » parle ainsi de l’exécution de la volonté de Dieu : « Celui qui aime Dieu est reconnu par Dieu comme celui qui fait vraiment le paradis de Son Église, qui par l'amour, accomplira la volonté de Dieu, convertissant les âmes et rendant indignes en dignes avec la parole que le Saint-Esprit lui donne ».

 

Pour révérend Nicétas, la philosophie pratique est le Royaume des cieux et « le paradis fragrant de l'Église du Christ ». Du Royaume des cieux, s’ouvre l'entrée du Royaume de Dieu, au Trône de Dieu, là où les anges se tiennent, seulement pour ceux qui atteignirent la porte finale, le plus haut niveau de la vertu, ayant passé de l'humilité à l'amour.

 

Révérend Nicétas voit les grands dogmes de l'Église (sur la Trinité et l'Incarnation) comme les fruits de l'Arbre de vie pour l'homme. Et il définit l'Arbre de la connaissance dans le paradis intelligible comme une contemplation naturelle qui est « la plantation de la connaissance du bien et du mal, puisqu’elle porte, effectivement comme des fruits, le jugement et la connaissance des affaires divines et humaines, car elle apprend, par la connaissance des êtres, les logos de la Providence ; et par jugement, crée une séparation exacte des êtres pour distinguer sans erreur ce qui est le meilleur et le pire, ce qui est la raison qui crée et ce qui est créé ».

 

Némésios d'Émèse appelle l’homme « plante céleste » : « Alors, sachant la noblesse dont nous sommes issus, sachant que nous représentons une plante céleste, n’avilissons pas notre nature, ne soyons pas indignes de si grands dons, et ne nous privons pas de puissance, gloire et bonheur, échangeant la jouissance de tout éternel contre des plaisirs insignifiants et passagers ».

 

Maxime le Confesseur explique : « Certains demandent : quelle est la différence entre le Royaume de Dieu et le Royaume des cieux ; sont-ils différents vraiment (καθ υπόστασιν) ou tout simplement mentalement (καθ επίνοιαν) ? Il devrait répondre à cela qu'ils ne diffèrent pas en réalité, car ils sont le même par essence ; ils ne diffèrent que mentalement. Le Royaume des cieux et l’obtention de la connaissance pure et éternelle des êtres selon leurs logos demeurant en Dieu. Et le Royaume de Dieu est l'acquisition, par la grâce, des bienfaits qui sont naturellement inhérents à Dieu. On acquiert le premier à la fin des êtres ; on l'acquiert le second mentalement après cette fin ».

 

Révérend Maxime le Confesseur utilise l'image du champ labouré et de la moisson pour l'expression de l'activité spirituelle : « La moisson est la cueillette et la cognition par l’âme raisonnable, en conformité de la vertu et de la nature des choses, des logos spirituels de l’être. La « moisson des moissons » est la compréhension de Dieu, ce qui n’est pas accessible à tous, qui émerge dans l'esprit après la contemplation mystérieuse des êtres intelligibles ; celui qui convenablement et pieusement honore Dieu, glorifiant ses créatures visibles et invisibles, donne dûment à Dieu cette compréhension. ... L'un des moyens de cognition et de respect pour le Créateur est la cognition du monde créé ; non pas des phénomènes qui se succèdent, mais de la structure de logos, ou sa base spirituelle. C’est la moisson tout court, liée à l’activité spirituelle et la contemplation naturelle. Elle est suivie de la « moisson des moissons », à savoir, la théologie mystérieuse ».

 

Révérend Syméon le Nouveau Théologien dit dans la « Parole 26 » : « Travaille donc maintenant aux vertus, et garde les commandements de Dieu, ou plutôt, garde toi-même par les commandements, afin de ne pas violer rien de ce que Dieu te prescrivit, et ne pas souffrir pour la même raison qu’Adam, ou encore plus, perdant des bienfaits grands et célestes ».

 

 

Source azbyka.ru

Traduit par Olga (TdR)