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La pièce qui se joue

Posté le 30/05/2023

 

Vous avez peut-être déjà senti que tout est orchestré et tout est connu d’avance, c’est-à-dire, ceux qui sont au courant savent le scénario. Mais si on n’est pas informé, l’ensemble des allusions ne dit pas grand-chose, rien de précis. Et apparemment, mon rôle est d’errer et « débrouiller » petit à petit.

Pourquoi donc  « le monde entier est au pouvoir du malin » ? (
ὁ κόσμος ὅλος ἐν τῷ πονηρῷ κεῖται, 1ère Jean, 5). Et dans le texte slavon, on voit : « le monde entier gît dans le mal », c’est joli, mais l’apôtre dit autre chose.

Le monde entier, le système. Le mot monde vient de mundus latin, qui est : parure ; outil, instrument, analogue au mot grec
κόσμος. Certains dictionnaires donnent pour κόσμος les significations suivantes en anglais : array, dress et aussi preparation, contrivance (artifice) ; adornment ; trappings (harnais). Les significations du mot latin ornamentum s'accordent à celles du mot κόσμος. Le mot anglais array a une gamme pertinente : clothing and ornamentation ; collection ; order ; matrix ; orderly series ; jury ; militia.

Et s’il ne s’agit pas d’une parure ni d’un collier, mais de l’entourage de la Terre, alors quel est son ornement (du lat. ornare, pourvoir, équiper), son équipement ?

L’environnement système comprend le logiciel et le matériel. Le logiciel doit se trouver au ciel, et le matériel se trouve ici-bas. Le film déjà mentionné « Attention, une tortue » (1969) [1] cite l’exemple de la machine à laver. On y lava un bas. En effet, l’histoire se présente comme une chaîne d'opérations logiques. Il doit y avoir un sens. Il est clair qu’après l’ascension du Fils les humains ont été laissés face au système pour qu’ils fassent leur choix.

Les humains sont prévisibles, et pour faire réagir un être humain ou la foule, les êtres spirituels ne sont pas nécessaires, les robots ou les modules logiciels peuvent suffire, un système automatisé.

La mission du diable est de contrefaire, et il offre une simulation bien commode. Le système a premièrement caché son existence, son organe Église présentait le monde comme une communauté des êtres humains. Il a ainsi organisé le premier écart entre l’Écriture et le réel aux yeux du public. Pourquoi, en fait, l’évangéliste Jean dit « n’aimez pas le monde » ? Et où sont les ennemis du Christ dont l’Écriture parle ? Il n’existe que de grands amis. Si les gens savaient ce qu’est le système, trouver et lire les sources primaires serait leur premier souci.

L’organe est autant saint que les traductions. La confusion dans les noms des plantes en dit long. Pourquoi, par exemple, ils appellent la plante
βάτος « buisson », buisson ardent ? Le mot βάτος signifie les mûres sauvages, Rubus ulmifolius (sanctus). Et à ce propos, on peut se rappeler un arbre, le mûrier (συκάμινος)  dans Luc, 17.

Quand la parole Divine a été discréditée, les interprétateurs ont passé à l’éducation. Les révolutions ont instauré l’éducation universelle obligatoire pour tous, c’est leur essence, le reste n’est qu’un décor. Avant la révolution générale (elle ne peut pas être autre au sein d’un système) les gens avaient une idée de ce qui est vrai, même si une idée déformée. Ils avaient une idée du Vrai, de leur Créateur. Après la révolution générale, l’enfant nait et se retrouve dans un milieu d’où la vérité a été expulsée. Chacun pense depuis lors que l’histoire humaine se passe d’elle-même. Et il s’est avéré que les humains ont vendu la vérité pour être appelés « éduqués » par les démons, ils ont vendu la conscience pour être loués par les démons. Les religieux des démons ne s’appellent pas religieux, mais éduqués.

Les hypocrites incitaient les Galates à faire la circoncision selon la loi, afin qu’ils aient été fiers de leur « statut particulier » devant eux-mêmes et devant les autres. Les meneurs peuvent ainsi contrôler le groupe. De même, l’organe Église a réduit la vie de son auditoire à la loi morte, ce qui l’a amené à la décomposition et disparition. Et de nombreux conservatorio ne répandirent pas le chant ecclésiastique. Au lieu de cela, les démons ont légalisé en tant que droits de l’homme leurs vices, indiqués dans Romains, 1 [2].

L’action de l’organe Église est représentée dans le film « Tout le monde sur le pont ! » (1970) [3]. Un garçon et sa brave équipe ont réparé un vieux bateau avec l’intention de faire un voyage de circumnavigation. Mais un jeune pirate prépare un vol. D’abord, gagner la confiance, proposer l’aide et joindre l’équipe, et ensuite, accaparer le bateau. Et il dit à ses deux copains : nous n’allons pas naviguer autour du monde, sinon on se noiera. Nous allons passer une année dans une baie tranquille, et nous allons leur envoyer des timbres : Japon, Australie... comme si on était en train de naviguer. Et ensuite, il s’imagine le retour du bateau, la cérémonie d'accueil et l'ovation de la foule. Les prétendus marins ont de longs cheveux, ils ont poussé pendant le voyage. Les groupes d'accueil sont marqués avec les écriteaux : Camarades et amis ; Étrangers ; Journaux et magazines. La caméra s’arrête pour un instant sur le mot camarades qui, en français, vient du lat. camera.

Fragment du film « Tout le monde sur le pont ! » (1970)


L’organe des esprits malins s’appuyait sur la multitude des fidèles et membres du clergé sincères, qui percevaient tout avec candeur et n’examinaient pas les origines ni le cours de l’histoire, et ne pouvaient pas, le plus souvent. Mais ceux qui les dirigeaient savaient quelle serait la tendance dominante, et que la révolution suivrait.

Mundus vult decipi, ergo decipiātur.  La phrase (attribuée au cardinal Carlo Caraffa) est connue depuis longtemps, et rien ne change.

« Dieu est le poète et les hommes ne sont que les acteurs. Ces grandes pièces qui se jouent sur la terre ont été composées dans le ciel... »  Voir en entier ci-dessous.

 

Amicalement

Olga de TdR

 

Jean-Louis Guez de Balzac, Les fléaux de Dieu

 

Un peu d'esprit et beaucoup d'autorité, c'est ce qui a presque toujours gouverné le monde, quelquefois avec succès, quelquefois non, selon l'humeur du siècle, plus ou moins porté à endurer, selon la disposition des esprits, plus farouches ou plus apprivoisés.
Mais il faut toujours en venir là. Il est très vrai qu'il y a toujours quelque chose de divin, disons davantage, qu'il n'y a rien que de divin dans les maladies qui travaillent les États.
Ces dispositions, cette humeur, cette fièvre chaude de rébellion, cette léthargie de servitude, viennent de plus haut qu'on ne s'imagine.
Dieu est le poète et les hommes ne sont que les acteurs.
Ces grandes pièces qui se jouent sur la terre ont été composées dans le ciel, et c'est souvent un faquin qui en doit être l'Atrée ou l'Agamemnon.
Quand la Providence a quelque dessein, il ne lui importe guère de quels instruments et de quels moyens elle se sert.
Entre ses mains tout est foudre, tout est tempête, tout est déluge, tout est Alexandre, tout est César ; elle peut faire par un enfant, par un nain, ce qu'elle fait par les géants, par les héros.
Dieu dit lui-même de ces gens-là « qu'il les envoie en sa colère, et qu'ils sont les verges de sa fureur ».
Mais ne prenez pas ici l'un pour l'autre ; les verges ne piquent ni ne frappent toutes seules ; c'est l'envie, c'est la colère, c'est la fureur qui rendent les verges terribles et redoutables.
Cette main invisible, ce bras qui ne paraît pas, donne les coups que le monde sent ; il y a bien je ne sais quelle hardiesse qui menace de la part de l'homme ; mais la force qui accable est toute de Dieu.