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Les prisonniers volontaires de l'empire des morts

Posté le 17/12/2021

 

Le dictionnaire du français qualifie de rare le mot hébreu satan. Regardons ce qui est dit au sujet du diable.

Depuis le XIIIe siècle, le mot diable a fait double emploi avec le mot démon. Mais peu à peu, démon a supplanté diable dans les emplois sérieux (théologiques, philosophiques…), alors que diable est resté dans beaucoup d'expressions figurées et familières, dit le dictionnaire.

 

Mais c’est naturel pour les serviteurs sérieux du diable de préférer appeler leur patron esprit, génie (le sens du mot démon) plutôt que calomniateur (le sens du mot diable).

 

Il est bien naturel que les saints pères moines aient considéré l’influence du satan sur l’individu. Par contre, la même attitude de l’Église envers son adversaire et l’ennemi du genre humain peut sembler bizarre... L’institution qui devrait lui résister, tout au contraire, l’ignore complètement. Il s’avère que cette institution traite l’Écriture sainte d’une manière sélective, étant donné que la Bible parle fréquemment des menées du satan au niveau collectif. Dans l’Évangile de Jean le satan est deux fois appelé le dirigeant du monde, chapitres 14 et 16, et il est appelé par l’apôtre Paul « le dirigeant de l'autorité aérienne, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la rébellion », Éphès., chapitre 2.

Or il n’y avait jamais d’opposition manifestée par l’Église.

 

Si dans l’Ancien Testament le diable se présente principalement dans le livre de Job, il est un personnage notable dans le Nouveau Testament. Jésus a été tenté par le diable dans le désert, comme les trois Évangiles synoptiques le racontent. Saint Luc dit que le diable a demandé de nous « passer au crible comme le blé » 1. Selon l’apôtre Paul, « Satan lui-même se déguise en ange de lumière et ses serviteurs aussi se déguisent en serviteurs de justice » 2. L’apôtre apprend à « instruire avec douceur les opposants, pour que Dieu leur donne peut-être la repentance afin de connaître la vérité et ils se remettent, sortant des filets du diable » 3 ; et dit que « le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds » 4 ; et puis, Paul explique à ses confrères Hébreux que Jésus a pris la chair semblable à celle de Ses enfants, non pas la nature d’ange, mais la semence d’Abraham, pour, par la mort, rendre invalide celui qui détient l’empire de la mort, le diable, et libérer ceux qui sont dans la servitude à cause de la peur de la mort. 5

 

Et enfin, le dernier livre du Nouveau Testament prédit : « le grand dragon, le serpent ancien, appelé Diable et le Satan, qui trompe toute la terre habitée, est jeté sur la terre et ses anges sont jetés avec lui ». 6

 

Ce sont là quelques exemples. Mais l’Église ne parle jamais du satan, ni du mystère de l’iniquité qui est en cours, seulement jusqu’à ce que celui qui retient paraisse du milieu. 7 Et pire encore, ce verset est partout falsifié (les escrocs ont mis disparaisse) dans toutes les traductions, même dans un interlinéaire anglais il est accompagné d’ajouts entre crochets. Une pierre d'achoppement pour eux.

 

La solution, et la conclusion logique, est simple. L’Église, c’est l’anti-église ! Les deux font un, comme le double écuyer de Gabriel dans le roman d’Alexandre Dumas « Les deux Diane ». L’un est son vrai serviteur et ami fidèle, l’autre un sosie de même apparence, ennemi et traître.

 

L’Empire romain n’a pas disparu, tout au contraire, il s'est étendu à l’est et au nord, pour finalement embrasser le monde entier. Voilà, nous sommes concitoyens, où que vous soyez. Les états sont les départements de la Babylonie mondiale ou les provinces l’Empire romain incognito – l’ensemble des prétendues républiques sous l’Empire masqué. Le satan fit semblant d’être une multitude d’états comme il fit semblant d’être une multitude de doctrines. En 330, l’empereur Constantin déplaça la capitale de l’empire à Constantinople, avec le symbole de l’empire, l’aigle à deux têtes. L’Empire romain fut divisé en oriental et occidental. Dès lors, les pays qui adoptaient le christianisme, recevaient en même temps l’ennemi caché dans la hiérarchie ecclésiastique.

 

Et maintenant il faut considérer qu’est-ce l’Église. Un auteur du livre sur « l’histoire de l’Église russe » décrit dans l’introduction comment l’organisation ecclésiastique se formait aux premiers siècles après Jésus-Christ. « Devenue une religion d’état, l’Église devient, elle aussi, centralisée. Les évêques des capitales occupent une position supérieure par rapport aux évêques des provinces. Cinq évêques résidant dans les villes les plus importantes de l’empire s’appellent depuis le Ve siècle patriarches, dont l’évêque de Rome, le pape, devient le premier parmi les égaux. Au Ve siècle, le dernier empereur de l’Empire romain occidental est déposé et le pape occupe un poste de l’empereur romain de facto ».

 

En gardant le nom d'Église, le satan met dedans un nouveau contenu : c’est dorénavant une hiérarchie, la moitié du pouvoir impérial. Une nouvelle bureaucratie fut appelée Église, voilà l’absurde. Nous savons du Nouveau Testament que les apôtres et leurs compagnons menaient une vie simple, pleine de privations et de dangers. Tout est déjà dit, mais l’auteur, bien sûr, ne se limite pas par l’introduction, mais en citoyen respectable ou bon sataniste, il écrivit un gros livre pour critiquer la permutation au sein de la structure. La tactique immuable du satan est d’agir comme un grand nombre de différents groupes prétendument indépendants. Pour paraître sérieux, l'auteur doit décrire les intrigues entre les groupes sans jamais songer au dirigeant commun.

 

La Russie a enfanté beaucoup de saints, non seulement connus à tout le monde, mais aussi inconnus. Au moyen âge, pendant la période de transition, beaucoup voyaient où le monde se dirigeait, et éprouvant une aversion contre le monde, s’en allaient dans des monastères éloignés, vers le nord et le nord-est – comme c’était le cas auparavant, à l’époque des premiers monastères chrétiens dans le désert égyptien. Il y eut aussi beaucoup de prêtres sincères qui menaient une vie sainte. Et tous les prêtres honnêtes et les chrétiens sincères se trouvaient dans les wagons du train dont le conducteur était le diable avec son siège romain en tant que locomotive.

 

Grâce à l’Église double, ce Janus à deux visages, le satan devint « inexistant ». Au fil du temps, il est parvenu à faire Dieu « inexistant ». Quand « le globe terrestre » surgit, les gens auraient pu se demander : c'est peut-être une invention des serviteurs du Malin ? Mais non, le diable n’existe pas, on ne parle jamais de sa cause ; en revanche, il existe des personnes importantes, les savants. Le père du mensonge n’existe pas ! C’est de cette façon que l’Église a aidé à pendre l’Église, à la manière du faux écuyer dans le roman de Dumas.

 

« Ils ont chargé le canon avec la poudre mouillée ! » – finalement Martha a donné la bonne réponse à son bien-aimé qui allait faire un vol sur un boulet... dans le film Le Münchhausen (1979).

 

On pourrait penser que le panorama effrayant qui s’ouvrit devant Néo dans le film Matrix lorsqu’il était emmené de la terre, présentait l’avenir, quoique bien possible. Une multitude de sarcophages où les gens gisent, ils passent leur vie en rêve, et l’énergie qu’ils génèrent est consommée par ceux qui les possèdent. Mais non, c’est le présent. Les morts vivants marchent dans les rues, les prisonniers du monde artificiel. Les naufragés sur l’île sous la coupole ne savent plus que le Père leur a envoyé le Fils comme le salut dans la chair, que nous sommes là pour retrouver notre patrie céleste.

 

Les escrocs leur ont volé la connaissance. Maintenant les prisonniers ont le droit de fabriquer les briques chez le pharaon huit heures par jour afin que les enfants passent le temps à l’école où on leur dit que la Terre est une boule. Les serviteurs du satan ont étendu l’obligation scolaire de « l’instruction primaire obligatoire », introduite au XIX siècle, à onze ans d’aujourd’hui, pour enseigner à présent des disciplines nouvelles : « enseignement moral et civique », et « principes essentiels de sécurité ». La sécurité des morts ! Mais aussi celle des dirigeants de l’empire. « Ils nous cultivent dans des grands champs », dit un ami à Néo. Comme des légumes. En effet, le monde artificiel est formé premièrement par l’école, et puis par les médias, via les agents officiels et officieux. Les manuels scolaires disent qu’il existe des religions, quant à leur origine, c'est très compliqué... et montrent aux enfants « l’image du monde dans les religions », ces manuels des sordides escrocs qui ont inventé le « globe terrestre » !

 

Les serviteurs de Satan ont étouffé la vérité, si bien que la grande majorité ignore la venue du Fils de Dieu sur la terre il y a deux mille ans.

 

Dans la prison de forme circulaire surmontée d'un dôme de verre, les prisonniers gardés en laisse – attachés à l’écran,  ne savent pas qu’ils sont prisonniers, car la geôle est appelée « liberté ». Le geôlier leur a dit que la vie consiste à purger sa peine d'emprisonnement selon le règlement pénitentiaire et puis mourir à jamais. Les prisonniers trompés ont échangé la vie éternelle contre des flatteries. Les jeunes sont flattés d’être à la mode, les personnes âgées sont flattées d’être modernes. Un dévot du geôlier obéit à l’écran et aux surveillants en répétant « c’est mon choix »...

 

La chanson de girafe (1979)

 

Amicalement

Olga de TdR