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Une parabole difficile

Posté le 11/02/2020

 

Puisque cette parabole peut sembler étrange et déroutante, je voudrais proposer l’explication qui m’est venu à l’esprit quand je relisais récemment l’Évangile selon Luc.

 

Les traductions qui existent sont 1 et 2. Je me suis efforcée de traduire la parabole aussi exactement que possible en suivant l’original en grec ancien avec la traduction russe interlinéaire, 3 et 4, en regardant également le texte en slavon d’église.

 

On voit premièrement que dans le verset 8, οἰκονόμον τῆς ἀδικίας veut dire « le gérant de l’iniquité » puisque ἀδικίας est un substantif. (Cliquez sur le mot grec dans la traduction interlinéaire pour voir la signification du mot et sa forme de base.)

Dans le verset 9, le verbe ἐκλίπη̣ s’applique au substantif μαμωνᾶ (richesse) et il est en troisième personne du singulier (aor. II act. conj. 3 sg.) dans l’original grec.

 

Considérons maintenant le récit.

 

Parabole de l'économe infidèle (Lc 16:1-13)

 

1 Un homme riche avait un économe, et on lui a rapporté que celui-ci dilapidait son avoir. 2 Il l’appela et lui dit : « Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends compte de ta gestion, car tu ne pourras plus gérer ma maison. » 3 Le gérant se dit : « Que vais-je faire, puisque mon maître m'ôte la gérance de la maison ? Je ne puis pas travailler la terre et j’ai honte de demander. J'ai compris ce que je vais faire, pour qu'une fois destitué de la gérance de la maison, je sois accueilli dans leurs demeures. » 5 Et convoquant un par un les débiteurs de son maître, il dit au premier : « Combien dois-tu à mon seigneur ? » 6 Il répondit : « Cent barils d’huile. » Le gérant lui dit : « Voici ton reçu ; assieds-toi et écris vite cinquante. » 7 Puis il demanda à un autre : « Et toi, combien dois-tu ? » Il répondit : « Cent sacs de blé. » L’économe lui dit : « Voici ton reçu, écris quatre-vingts. » 8 Et le seigneur félicita le gérant de l’iniquité d’avoir sagement agi, parce que les fils de ce monde sont plus raisonnables que les fils de la lumière dans leur génération.

9 Et Je vous dis : de la richesse de l’iniquité, faites vous-mêmes des amis à vous, pour que, lorsqu'elle s'éclipse, ils vous accueillent dans les demeures éternelles. 10 Celui qui est fidèle dans le moindre, l'est aussi dans le grand, et celui qui est injuste dans le moindre, l'est aussi dans le grand. 11 Si vous n’êtes pas devenus fidèles dans le mammon de l’iniquité, qui vous confiera le vrai ? 12 Et si vous n’êtes pas devenus fidèles dans ce qui est étranger, qui vous donnera le vôtre ? 13 Nul serviteur ne peut servir deux seigneurs. Ou bien il haïra l'un et aimera l'autre ; ou il tiendra à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et le mammon.

 

Généralement, on pense qu’il s’agit de la possession matérielle de l’homme riche, alors on a du mal à expliquer la parabole. Mais le sens de la parabole est spirituel. L’homme riche, c’est le détenteur du monde, le diable. D’où « les fils de la lumière » : les démons, les anciens anges, déchus et renversés, ont originellement été les fils de la lumière. Et ce riche a assez de gérants... Sa propriété, c'est la tromperie et les âmes des gens qui lui croient, lui et ses gérants. Sa maison, c'est ce monde qui représente un faux géant, une bulle de savon gigantesque. Ceux qui lui croient accomplissent ses désirs et bâtissent sa maison. La possession est à lui tant que les gens lui croient. Et la richesse inique va certainement s'éclipser, car nulle tromperie ne dure éternellement.

 

Le régisseur futé s’avisa d’atténuer la dépendance des gens trompés à l’égard du seigneur de la tromperie et ainsi, d'acquérir les amis pour le siècle à venir. Les gérants doivent certes être judicieux, comme tels. Souvent, faire diminuer la dépendance, c’est faire diminuer la méconnaissance. Et puisque tout le monde vit actuellement dans le domaine négatif de « l’homme riche », dans le mammon de l’iniquité, toute personne peut tenter de diminuer la dépendance, sa propre et des prochains, à l’égard de ce tyran invité, réduisant ainsi la richesse inique. Ce n’est point facile, bien sûr. Pour la majorité, la maison étrangère est devenue habituelle.

 

J’essaierai de donner un exemple juste là. Regardons le dernier verset : « Vous ne pouvez servir Dieu et le mammon. »

 

Est-ce qu’il y a une position intermédiaire entre les deux types de service, un certain terrain neutre, politique, laïc, droits-de-l’hommique ? Il n’existe pas, et ces mots inventés, ce sont des guirlandes qui cachent une statue.

 

 
Amicalement

Olga de TdR