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16/01/2020

 

La chute des deux empires

 

Les habitants de l’empire romain d’Orient, ou Romania, considéraient leur État comme l’Empire romain et s’appelaient les Romaïques (les Romains) jusqu’à la chute même de Constantinople en 1453. Un historien européen du XVI siècle mit en circulation le nom Byzance pour l’empire, selon l’ancien nom de la cité où l’empereur romain Constantin a fondé Constantinople en 324.

 

Selon l’ encyclopédie, les frontières de l'Empire romain oriental vers la fin du IVe siècle comprenaient l'Asie Mineure, la Syrie, la Mésopotamie du Nord, une partie des terres arméniennes et géorgiennes, la Palestine, l'Égypte, la Cyrénaïque, Chypre, Rhodes, la Crète, la côte sud de la Crimée, la péninsule des Balkans (sauf la Dalmatie et la Pannonia). À son apogée au milieu du VIe siècle, son territoire de 1 million de km2 couvrait presque toute la côte de la mer Méditerranée qui était en fait sa mer intérieure. Byzance est resté le plus grand état du VII au XIIe siècle après d'importantes pertes territoriales, lorsque ses possessions étaient limitées aux Balkans et à l'Asie Mineure et aux îles de la mer Égée.

 

Empire romain d’Orient

 

Déjà au IVe siècle, dit l’encyclopédie, les différences se sont progressivement creusées entre les églises orientales et occidentales concernant les dogmes et l'organisation des institutions et des rites ecclésiastiques. Dans l'Église d'Orient, le principe conciliaire régnait : la participation, en plus des patriarches, du haut clergé à la résolution des problèmes fondamentaux. L'Église occidentale était strictement centralisée : son chef, le pape, avait une autorité incontestable, il était également le souverain de Rome et de la région papale à partir du VIIIe siècle et exerçait une influence sérieuse sur la politique de l'Europe occidentale.

 

G. V. Vernadsky a écrit en 1922 un essai sur l'histoire de la corruption du clergé dans les régions de l’ouest et de sud-ouest de la Russie par les Latins, où il examine le commencement :

 

« Les trois premiers siècles après la Nativité, l'Église chrétienne apostolique unique existait et grandissait malgré les persécutions contre elle de la part des dirigeants de l’état laïc – de l'Empire romain également unique. L'édit de Milan de Constantin en 313 transforma l'église persécutée en une société reconnue par l'état ; et après cela, les principes du christianisme ont officiellement pénétré toute l'organisation étatique. L'empire romain est devenu chrétien. L’Église et l’État se réunirent. L'empereur Constantin qui avait permis aux chrétiens d'émerger à la surface de la vie d'état, a franchi une autre étape d'importance mondiale : il a tenté de déplacer le centre de gravité de l'empire de Rome à l'est, à Byzance ; en 330, sa capitale fut solennellement transférée à Constantinople ; l'ancienne capitale, la vieille Rome, perdit son importance, devenant un centre provincial de l'empire ; c’était essentiellement ainsi même lorsque la moitié occidentale avait son empereur particulier, jusqu'à la fin du Ve siècle.
L'existence de la « nouvelle Rome » ou « deuxième Rome », de l'Empire byzantin fondé sur l'union étroite de l'état avec l'église, commença. L'église jouait un rôle de premier plan dans la vie de l'Empire de Constantin ; bien sûr, cela devait influer sur la position de l'évêque de la ville de Constantinople. Au milieu du siècle, le Concile universel de l'Église de Chalcidon donna à l'archevêque de la « Nouvelle Rome » les mêmes honneurs et la même importance qui étaient inhérents au pape, à l'évêque de l'Ancienne Rome. Le pape Léon le Grand a énergiquement protesté contre le canon du concile. La protestation du pape Léon est essentiellement l'embryon de la « séparation des églises ».

Depuis l'époque du pape Léon, les évêques romains faisaient constamment des efforts pour restaurer leur primauté dans le monde chrétien ; pour cela, ils cherchaient d'abord à se libérer de toute subordination aux empereurs de la Nouvelle Rome. Puis, ils opposèrent à l’Empire byzantin, qui était par tradition et par le nom le vrai Empire romain, – un autre empire « romain », le « saint-empire romain germanique », à commencer par le couronnement de Charlemagne par le pape Léon III à Rome en 800. Contre la Nouvelle Rome, la seule vraie Rome depuis Constantin, un mort se soulevait – le fantôme de la vieille Rome.

Le soulèvement n'a d'abord été qu'une rébellion locale ; mais dès le début, c'était déjà théoriquement la lutte mondiale et sans merci, qui ne pouvait aboutir qu'à la destruction de l'un des adversaires. La lutte dura quatre siècles – et la puissance terrestre de la Nouvelle Rome fut écrasée. La quatrième croisade des Latins, commencée, comme les croisades précédentes, officiellement contre les musulmans, se termina par l'attaque des croisés sur Constantinople. En 1204, la ville a été prise et terriblement pillée. L'empire latin s'y établit ; les chefs des croisés choisirent l'empereur ; le patriarche latin subordonné au pape fut mis dans Constantinople ; toutes les traces de la confession grecque, orientale ont été détruites, les moines et les prêtres ont été expulsés des monastères et des églises partout dans le nouvel empire ; les bâtiments mêmes des églises étaient souvent endommagés ou détruits.

Dans l’état byzantin restauré, les éléments du doute et de l'instabilité ont pénétré son cœur et son cerveau : la tentation d'acheter l'assistance diplomatique et militaire des opposants occidentaux contre les ennemis orientaux, au prix de refuser la pureté de la foi. »

 

Seulement, ce n'était pas un processus spontané, mais le fonctionnement du mécanisme d'horlogerie mis en marche pendant la captivité des Juifs en Babylone, si bien que « refuser la pureté de la foi » n’était autre que se soumettre au diable.

 

Les deux empires, l’empire romaïque et son héritier, l’empire russe, ont connu trois périodes de l’histoire de mille ans de l’un et de l’autre : l’établissement, l’épanouissement, avec la symphonie du pouvoir séculier et spirituel, et la décomposition au cours de quelques siècles, aboutissant à la chute. Bien entendu, ce n’était pas un processus spontané comme les encyclopédies et les manuels babyloniens le veulent présenter.

 

Dans l'empire byzantin, le début des troubles coïncide avec la « séparation des églises » au XI siècle. Après le changement fréquent de bon nombre d'empereurs, le clan des chefs militaires des Comnène concentre le pouvoir entre ses mains, tandis que les familles aristocratiques anciennes quittent la scène. L’empire devient une monarchie féodale, la mobilité verticale qui distinguait l'Empire romain d’Orient des pays occidentaux a fortement diminué. Le nouvel empereur commença à associer activement les étrangers au service de la puissance romaïque. [1]

 

Au XII siècle, la société féodale byzantine s’ouvrait à la société européenne ; la mode occidentale pénétra dans l’empire byzantin, on organisait des tournois de chevaliers. L'empereur Manuel I Comnène, a commencé, en violation de la loi, à octroyer aux hauts dignitaires les terres des paysans libres. Le prélèvement de taxe des citadins augmenta ; les marchands étrangers ont obtenu le droit du commerce hors taxes en échange de l'assistance militaire. L'artisanat et le commerce byzantins sont tombés en décadence. Les produits italiens ont commencé à dépasser la qualité byzantine, mais étaient beaucoup moins chers. L'empereur attirait largement des marchands et des mercenaires occidentaux à l'empire byzantin ; après sa mort, il y avait environ soixante mille catholiques à Constantinople. [2]

 

Gênes et Venise ont reçu des empereurs les droits de vente hors taxe pour l’aide de la marine militaire. Un quartier génois, qui était sous la juridiction de Gênes, émergea sur la rive nord de la baie Corne d’or. Des quartiers italiens avec leurs amarres, entrepôts et leur propre administration existaient également à l'intérieur des murs de Constantinople.

 

L'écrasement de Constantinople par les croisés en 1204 a cessé à jamais l'existence de Byzance en tant qu'empire de l'échelle mondiale. Michel VIII Paléologue restaura l’état romaïque en 1261, mais seule l'ombre de l'ancienne puissance, et peu après, il tenta l’union avec les Latins, « l’union de Lyon » de 1274, rejetée par tous en Byzance, la première tentative sans succès. Ce fut un acte personnel de l’empereur, et même son propre entourage protesta ; il répondit par la terreur et l’emprisonnement. Donc la restauration de l'empire lui a été probablement permise par une force extérieure à condition de tenter l’union.

 

Vers le XIV siècle, le réseau étranger s’enracine dans l’empire romaïque. Les empereurs Andronic II et III Paléologue épousent les aristocrates de Montferrat et de Savoie. Le mariage du dernier avec Jeanne de Savoie, qui devient orthodoxe et Anne, est lié étroitement avec la guerre civile la plus dure et la plus dévastatrice de l’histoire de l’empire byzantin. L’archonte de Thessalonique Michel Paléologue, ensemble avec un certain Alexis Apokaukos, le courtisan de l’impératrice régente et le régent de facto, et son fils Jean, jouent un rôle moteur dans la guerre, à la tête du mouvement de zélotes qui ont pris le pouvoir dans la ville. C’étaient les roturiers et les bourgeois moyens, la révolte du plèbe jamais vue auparavant. Ils confisquaient la propriété des seigneurs féodaux et des monastères. L’empereur Jean VI Cantacuzène écrivit dans son Histoire : « Les rebelles se composaient de pauvres et de voleurs. Comme si une maladie maligne et terrible s'est emparée de tout l'empire... Ceux qui détestaient Cantacuzène et lançaient des accusations et des malédictions contre lui, étaient considérés comme des citoyens loyaux... Tous discours prudents et modérés suscitaient immédiatement des soupçons ».

 

Déjà sous Michel VIII Paléologue au XIII siècle, la lutte entre les partis des zélotes et des politiques (modérés) « ressemblait, avec son enthousiasme fébrile et son absence de scrupules, aux temps les plus bruyants de la lutte des hérésies des IVe, Ve et VIe siècles ». [3]

 

Et ce sont les mêmes zélotes qui furent mis en jeu dans la première des révolutions babyloniennes – dans la Guerre des juifs, décrite par l’historien juif Flavius Josèphe. « La force obscure, méconnue », comme les appela l’historien I. E. Troïtsky, les jeunes gens formés par les dirigeants babyloniens, le fer de lance de toutes les révolutions suivantes, la future Internationale et judéo-maçonnerie. Ce sont les jacobins et les sans-culottes, et les matelots révolutionnaires de Pétrograd, et ainsi de suite selon le pays et l’époque. Le schéma et le mode opératoire sont les mêmes à travers les siècles : organiser deux partis principaux, partisans et opposants à quelque chose, ayant toujours des arguments forts en leur faveur, et pour les renforcer, et aussi multiplier les fausses pistes, un certain nombre de partis plus petits. Le tout permet aux organisateurs satanistes de masquer leur vrai but qu’ils poursuivent ainsi avec succès. 

 

Vers le XVe siècle, le corps social fut préparé pour la défaite de l’empire – corrompu, démoralisé, séduit. L’hiéromoine Joseph Vriennius décrit ainsi son époque : « De nos jours, la vertu est chassée et l'aspiration de vice est exaltée, et pour cela l’amitié est rejetée, et la calomnie se glisse en abondance à sa place. Puisque chaque frère piétine le pied de son frère, et chaque ami suit le chemin de la perfidie. Puisqu'il n'y a ni compassion ni sympathie, la haine grandit et le cynisme règne. Puisque nos archontes sont injustes, les habiles en affaires sont cupides, les juges sont vénaux, les médiateurs sont menteurs, les citadins sont moqueurs, les villageois sont déraisonnables, tous pris ensemble sont répugnants ».

 

Un document historique de la deuxième moitié du XV siècle, Histoire de la prise de Tsargrad par les Turcs en 1453, présente un récit intéressant. L'auteur raconte notamment comment lors du siège de Constantinople, un Italien de Gênes nommé Giustiniani, connu avant à l’empereur Constantin, est venu en aide aux assiégés avec six cents de ses hommes. Il est devenu un commandant et un véritable héros de la défense de la ville.

 

Une semaine avant la fin, des signes du ciel sont apparus :

Le 21e du mois de mai, pour nos péchés, un terrible signe est apparu dans la ville : dans la nuit de vendredi, toute la ville fut illuminée de lumière, et voyant cela, les gardiens ont couru pour voir ce qui s'était passé, pensant que les Turcs avaient mis le feu à la ville, et ont crié à haute voix. Quand beaucoup de gens se sont rassemblés, ils ont vu que dans le dôme de la grande église de la Sagesse de Dieu, une énorme flamme s'élança des fenêtres, et pendant longtemps le dôme de l'église était embrassé par le feu. Et toute la flamme s'est réunie, et la lumière indescriptible a brillé et est montée au ciel. Les gens, voyant cela, se mirent à pleurer amèrement, appelant : « Seigneur, aie pitié ! » Lorsque ce feu atteignit le ciel, les portes du ciel s'ouvrirent et, absorbant le feu, se refermèrent. Le lendemain matin, ils sont allés raconter tout au patriarche.

Mais si nos iniquités se sont élevées au-dessus de nos têtes, et nos cœurs se sont alourdis de nos péchés, et nous n'écoutons pas les commandements de Dieu et n'allons pas par Ses voies, alors où pouvons-nous nous cacher de Son courroux ?   

 

Et à la veille du dernier assaut :

Quand arriva la septième heure de la nuit, une obscurité profonde enveloppa la ville : l'air s'épaissit en hauteur, suspendu au-dessus de la ville, comme s'il la pleurait, laissant tomber de grosses gouttes rouges, comme des larmes, semblables de taille et d'apparence à des yeux de buffle, et elles restaient longtemps sur le sol, et tout le monde fut frappé de désespoir et horrifié.

Oh, grande puissance de l'aiguillon du péché ! Oh, combien de mal engendre le crime ! Oh, malheur à toi, la ville sur sept collines, voilà que ces ignobles te possèdent ! Car tant de grâces de Dieu ont brillé en toi, parfois en te glorifiant et t’élevant plus que toute autre ville, parfois en te punissant et t’instruisant avec des actes merveilleux et des miracles glorieux, parfois en glorifiant de victoires sur les ennemis, et en enseignant constamment et en appelant au salut, tout en réjouissant d'abondance de la vie et en décorant de toutes les manières possibles ! Et aussi, la Mère Très pure du Christ notre Dieu, te graciait, avec des bénédictions indescriptibles et d'innombrables dons, et gardait en tout temps. Mais tu te détournais, comme folle, de la miséricorde divine et la générosité envers toi, et tu étais attirée par les crimes et l'iniquité. Et maintenant, Dieu manifesta Sa colère contre toi et te remit entre les mains de tes ennemis. Et qui ne pleure pas de cela et ne sanglote pas !

 

L’empereur Constantin XII n’a pas voulu quitter la ville assiégée et a été cruellement tué le jour de la prise de Constantinople.

 

Après la chute de Constantinople, l’empire s'est poursuivi en Russie moyennant le mariage entre le grand-prince russe Ivan III et Zoé Paléologue. Zoé qui est devenue Sofia représentait la dernière dynastie byzantine : le fondateur de la dynastie Michel VIII Paléologue commença le règne par tenter l’union avec le diable sous la marque « église latine » – par l’union de Lyon, et l’avant-dernier empereur Jean VIII tira le rideau sur l’histoire de l’empire avec l’union de Florence tout aussi sans gloire, pour terminer l’existance de l’empire dans 14 ans sous Constantin XII, le dernier Paléologue. [4]

 

Le grand-prince russe Basile II au milieu du XVe siècle livra la production de pièces de monnaie à un certain Italien (?) nommé Jacopo Friazine (friazine signifiait Italien), lié avec le duc de Milan Francesco Sforza. Jacopo a été remplacé plus tard par un autre Italien qui a prétendument adopté le christianisme et le nom russe « Ivan Friazine ». Ce personnage organisait le mariage de Zoé Paléologue, qui a été élevée à Rome sous la tutelle du cardinal latin et considérée à Rome comme fidèle aux enseignements de l'église latine, avec le grand-prince russe Ivan III. « À Rome, Ivan Friazine a été reçu par le cardinal Vissarion et le pape Paul II et annonça la volonté du grand-prince russe d'épouser Zoé. ... En effet, Ivan Friazine se sentait-il comme un serviteur du souverain du pays où il gérait l'émission de pièces de monnaie ? » [5]

 

Avant de se rendre en Russie, Zoé et sa suite ont visité Vicenza, la ville natale de cet agent du réseau Ivan Friazine, où en son honneur, une procession Ruota de Notai a été organisée dans les rues. C'était une tour mobile, haute de 23 mètres, remplie de figures allégoriques dont la ressemblance avec les symboles des siècles qui ont suivi est frappante. [6]

 

Le royaume russe adopta avec ce mariage le blason de la famille Paléologue, ou plutôt le blason judéo-maçonnique, l’aigle bicéphale. L’empire romain d’Orient cessa d’exister le 29 mai 1453 ; 450 et 14 ans se sont écoulés, et son successeur, l’empire orthodoxe russe, cessa d’exister.

 

À la même époque, « l’hérésie des judaïsants » a été apportée en Russie. Ce n'était pas une hérésie proprement dite, une déformation de la doctrine chrétienne, mais un déni complet du christianisme et le retour à la croyance juive. Les judaïsants niaient tout d'abord la nature divine de Jésus-Christ. Ils présentaient le Christ comme une simple personnalité morale, un enseignant de justice. Ils rejetaient également les rites orthodoxes, les fêtes chrétiennes, et célébraient la Pâque juive. La propagation généralisée de cet enseignement a été réprimée, mais les pousses sont restés. [7]

 

Ainsi le réseau babylonien préparait subrepticement le terrain pendant deux siècles, pour que le tsar Pierre Ier qui se nomma empereur, pupille des judéo-maçons, puisse commencer à réformer la Russie ouvertement. Il y avait cependant une réforme qui n’a pas été proclamée à haute voix. La réforme clef consistait à séparer la religion et la vie : la religion chrétienne orthodoxe fut confinée à l’église, alors que la nouvelle religion tacite s’empara de la vie mondaine. Mais, est-il possible qu’une personne ait deux religions à la fois ? Cette religion babylonienne, qui s’appelle « la mode », louait l’Europe, c’est-à-dire les pays qui furent conquis les premiers. L’essence de la mode est de répéter ce qui est à la mode, n’importe quoi, sans jamais se poser des questions sur les origines de la mode. Et la Russie spirituelle, porteuse de l’esprit de Dieu, fut changée en oiseau, si l'on se rappelle le sujet du conte de Pouchkine.

 

Le XIX siècle, le dernier avant la fin de l’empire... La présence étrangère dans la haute société était abondante. Les privilèges des étrangers auprès de la cour s’attestent dans une réplique connue. Un général, à la question du tsar, Alexandre Ier ou Nicolas Ier, concernant la récompense souhaitée, lui a répondu : « Sire, faites-moi un Allemand ! »

 

La littérature classique, comme les beaux films des années 1950 d’après les œuvres de Tourgueniev, Dostoïevski, Tchekhov, Kouprine, reflètent assez pleinement la vie russe au XIX siècle. Les duels, entre autres, devinrent à la mode, les duels entre les nobles, les militaires.

 

Quel état déplorable de la société ! La dégradation de la personnalité, la décomposition du corps social. Or, les gens considéraient la vie comme normale, juste la vie, et de toute façon, la vie à la mode. S’ils pouvaient voir où ils se dirigeaient, s’ils avaient vu la Russie au début du XXe siècle et après, le développement logique !

 

Mais tous n’étaient pas aveugles. Le saint évêque Ignace Briantchaninov voyait bien la direction : « Les raisons de ces circonstances m’étonnent immensément : la soif générale exclusivement de ce qui est matériel, comme si c'était éternel ; l'oubli de ce qui est éternel, comme si c'était inexistant ; les moqueries et l'insulte au christianisme ; la persécution subtile et féroce de l'Église, la persécution de sa vie, du Saint-Esprit ; le remplacement de l'Esprit et de Ses statuts par un faux esprit et des chartes émanant du détenteur du monde ; le langage commun universel, comme lors de la construction de la tour Babel ; l’aménagement ubiquitaire de chemins de fer, le travail ressemblant à la construction de la tour Babel. » [8lettre №17 sans date]

Depuis, beaucoup d’autres réseaux ont empêtré la tour.

 

L’empire russe a répété le chemin et le destin de l’empire byzantin, car les deux étaient dirigés sournoisement par la même force ignorée de tout le monde, par l'armée du satan. L’empire fut transporté en Russie orthodoxe, et l’empire aurait dû dévorer l’orthodoxie, le christianisme. Cela s'est produit à l'heure fixée. Le mariage sous le signe de l’aigle bicéphale renfermait déjà l’issue, à savoir, « l’église orthodoxe russe » de nos jours qui procède à la « révision scientifique » de l’Évangile, et aussi Moscou qui ressemble à une deuxième Istanbul. Toujours invisible, cette force « inexistante » a organisé tout un empire mondial de l’inexistence dont les habitants se sont détournés de leur Créateur et Sauveur.

 

Et en fait, est-il possible d’attacher le ciel à la terre ? Au contraire, les êtres humains ont pour tâche d’aspirer au ciel.

 

 

Olga (TdR)