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26/01/2016

 

Le modèle capitaliste sert les intérêts de la personne malade

 

V. Katasonov, docteur en économie, professeur de l’Institut d’État des relations internationales de Moscou

 

Au cours de ces 25 ans nos gens ont déjà compris ce que sont le libéralisme en général et le libéralisme économique en particulier. De mon point de vue, le libéralisme économique est maintenant dans une crise pareille de celle que subissait l'idée de l'égalité communiste à son temps. Eh bien, il y a 25 ans tous ne faisaient pas fête au nouvel ordre économique qu'on formait  en Russie. Il faut dire qu'on brisait la Russie alors. Toute opposition donc était supprimée. Bien sûr, notre homme russe, soviétique, était un peu naïf, il vivait d'illusions en quelque sorte. Il est clair que tout le monde n'avait pas une bonne idée de la façon dont le monde dans son ensemble est organisé. Par conséquent, certains ont pris simplement une position neutre. Et cette position neutre a permis à ceux qui avaient organisé l'effondrement de l'Union Soviétique, d'établir cet ordre économique, social et moral qui est en existence depuis déjà un quart de siècle. Mais je dois noter qu'en ce quart de siècle, même les gens qui ne sont pas très bien éduqués, à l'horizon limité, ils ont parfaitement compris quel était ce système. Et je pense qu'aujourd'hui l'opposition à ce système est assez puissante.

 

La question est de savoir où aller plus loin. Le pouvoir n'a pas de programme positif, mais il ne peut pas en avoir. Notre pouvoir, en général, il sert les intérêts de ceux qui ont brisé l'Union Soviétique il y a un quart de siècle. Et bien sûr, ceux qui ont brisé l'Union Soviétique, ils ne veulent pas une Russie forte, ni alors ni aujourd'hui. Сeux derrière les scènes, ils ont besoin d'une Russie faible, un objet de l'exploitation coloniale. Mais je ne voudrais pas appeler à la restauration de l'ordre qui existait dans les années 1980. Eh bien, certains sont nostalgiques de cet ordre. Mais je dois dire que c'était un communisme avancé, pourrissant, c'était déjà le communisme qui était prêt à être métamorphosé volontairement en capitalisme. Ici convergeaient ces antipodes en apparence polaires: les deux avaient pour objectif ultime la prospérité matérielle.

 

Mes observations et mon expérience disent qu'une société qui pose des objectifs économiques comme prioritaires, elle est vouée aux graves échecs et aux rudes épreuves. Puisque que la société doit avoir certains objectifs plus hauts  que ceux d'économie. En 1961 le XXII Congrès du parti a adopté le troisième programme du parti annonçant qu'en 1980 les gens vivraient sous le communisme. Et on a proclamé ce slogan: de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins. En fait, à partir de ce moment-là, la décomposition de notre société a commencé. Puisque les gens ont commencé à attendre avec impatience cet avenir lumieux, et certains ont commencé même à construire cet avenir,  sans l'attendre, dans son microsocium. Il y avait un communiste allemand, je crains écorcher son nom en ce moment. Mais je me souviens, à l'institut nous l'étudiaient dans la section «Critique des théories révisionnistes». Précisément pour le fait qu'il ait osé dire que les décisions du XXII Congrès ont effectivement mis fin à cette société juste, qu'on créait en Union Soviétique.

 

Par conséquent, je tiens à dire ici que beaucoup définissent l'Union Soviétique comme une  formation économique et sociale du socialisme. Mais durant ces 70 années existaient des modèles différents. Et le modèle le plus acceptable, le plus humain et le plus réaliste est celui que nous appelons le modèle d'économie stalinien. C'était la période de la fin des années 1920 et jusqu'au milieu des années 1950.

 

Le modèle de capitalisme de consommation, il est également modèle capitaliste de la dette. Les besoins croissants sont cultivées exprès pour servir les intérêts des bailleurs de fonds, qui sont disposés à prêter à intérêt pour que les gens soient en mesure de couvrir  les besoins sans bornes. Incidemment, la loi économique fondamentale du socialisme, on nous a enseigné cette loi à l'époque soviétique, c'est à satisfaire les besoins croissants sans cesse.

 

Mais de façon générale, pour le peuple russe, dans la civilisation russe, il y avait un autre concept : vivre dans l'aisance. Les besoins raisonnables, l'auto-limitation raisonnable, pour les gens les plus spirituels même l'ascétisme. Eh bien, malheureusement, en quelque sorte nous noyons et perdons des traditions spirituelles et morales. Nous courons après les mirages de la société capitaliste, du modèle capitaliste. Mais ce modèle, en fait, sert les intérêts d'une personne malade dans le sens moral et spirituel. Puisque ces besoins sont infinis. Et ces besoins sans fin ont pour conséquences que l'environnement humain est détruit, les ressources naturelles s'épuisent. Et le plus important est que l'homme lui-même se délite. Nous ne devons pas oublier une minute que le but suprême de l'économie est justement l'homme. Aujourd'hui, malheureusement, personne ne s'en souvient, parce qu'on cible l'inflation, on cible le taux de change. Et le fait que, après tout, l'économie doit développer l'homme, ce n'est même pas de mise aujourd'hui.

 

 

Source tsargrad.tv

 

Traduit par Olga (TdR)