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28/12/2015

 

Le transhumanisme

 

Entretien avec O. N. Tchetverikova, candidat en sciences historiques, professeur adjoint à L’Institut d’état des relations internationales de Moscou, vice-président de la Société économique russe Charapov

 

Robert Ley, un haut fonctionnaire du Troisième Reich a légué, «L'innovation est votre instrument principal. Sous la marque d'expérimentation et des emprunts de l'expérience étrangère portez courageusement les coups du pic». La réforme de l'éducation dans le pays est en cours pendant plus de vingt ans, qui est derrière cela vraiment?

 

Plus on commence à savoir comment notre soi-disant réforme de l'éducation se réalise, plus se forme un image d'un projet préparé depuis longtemps, conçu aux moindres détails, avec stratégie et tactique. Ce n'est pas un hasard que beaucoup de ce qui se passe aujourd'hui est emprunté du plan allemand «Ost», un vaste projet concernant aussi le système d'éducation. Nous savons parfaitement que le renseignement américain a utilisé les développements de l'intelligence allemande qui avait travaillé sur le front de l'Est. Une grande partie de ce qu'on réalise aujourd'hui rappelle précisément les détails de ce plan.

 

À la suite de сes élaborations de Reinhard Gehlen a apparu la CIA.

 

Oui, il a été profondément impliqué dans la création de la CIA. Aujourd'hui, sachant qu’on utilise la technologie la plus récente, c'est autant plus grave et dangereux. En raison de ces  technologies prévues pour la désorientation totale de l'homme, les gens ne réalisent même pas souvent ce qui se passe. Mais il faut parler de la façon dont les agences de renseignement sont impliquées dans la réforme de notre enseignement - ou plutôt, dans l'abolition de l'éducation en tant que telle. Les implications de ces soi-disant réformes sont si destructrices que même les gens éloignés de la politique commencent à comprendre que quelque chose plus grave qu'une  simple restructuration se déroule.

 

Mais les gens proches de la politique pour quelque raison continuent à en tourner un oeil aveugle.

 

Les gens proches de la politique, ils sont soit impliqués dans tout ça de telle ou telle façon, soit ils conçoivent le nouveau monde justement comme tel. Autrement dit, certains sont engagés volontairement, sachant qu'il s'agit de la destruction, tandis que d'autres participent en comptant de se joindre ainsi à ce nouveau monde, parce que ce monde ne puisse être que tel, et pas autre. Nous devons commencer par le fait que, d'une part, aujourd'hui, des processus très importants se déroulent dans la vie publique de la communauté mondiale, qui se manifestent principalement aux États-Unis; sans les comprendre nous ne pouvons pas comprendre ce qui se passe chez nous. Nous avons mis en relief à maintes reprises qu'il s'agit de la privatisation totale de toutes les sphères de la vie publique, non seulement des biens, mais aussi de la sphère sociale. La privatisation de l'état, qui s'effectue par le transfert des fonctions de l'état à des entités privées, est un point très important, on peut dire point clé. Elle est réalisée par différentes méthodes. Le plus commun est un partenariat public-privé, un processus qui a pris l'essor aux États-Unis depuis la fin des années 90 - début des années 2000, au cours duquel l'état se réduit vraiment en un simple instrument de corporations transnationales, qui commencent à usurper les fonctions de l'appareil d'état. Bien que ce dernier  servait aux corporations toujours, mais aujourd'hui à la place des agences gouvernementales viennent fonctionner les émanations des corporations proprement dites, ce qui signifie effectivement le décloisonnement définitif entre les secteurs public et privé.

 

Deuxième processus très important en Amérique est un effacement des frontières entre les secteurs militaire et civil. Le complexe militaro-industriel, qu'on avait étudié très au sérieux auparavant, mais pas aujourd'hui, se transforme en une seule communauté, tel un monstre, qui estompe les frontières entre les sphères financière, militaire, du renseignement et d'enseignement aux États-Unis. Par conséquent, toute corporation travaille pour la défense nationale des États-Unis, toute corporation peut réellement devenir une entité quasi-étatique, parce que ce sont des entreprises privées qui deviennent entrepreneurs de l'état et reprennent les fonctions de l'état.

 

Un autre point important pour nous est que cette communauté du renseignement incorpore naturellement les universités américaines. Les études fondamentales s'y réalisaient toujours, mais aujourd'hui, en raison du changement des principes du complexe militaro-industriel, leur rôle s'accroît davantage. Puisque  le système américain d'enseignement supérieur est fort différent de notre système d'éducation, et les universités américaines sont, pour la plupart, des organisations privées, des sociétés privées qui sont contrôlées par leurs conseils d'administration, incluant les diplômés riches de ces universités. D'une part, ils vendent les compétences (les diplômes), et de l'autre, ils accomplissent les études payées à la demande des organismes gouvernementaux et de mêmes corporations privées, par exemple, à la demande de DARPA (Agence de recherches avancées pour la défense), qui est une agence du Pentagone. Une très grande partie des universités travaillent sur ces commandes, c'est-à-dire, pour le complexe militaire et de renseignement. Il faut bien comprendre ce fait. Les Américains ont souligné dans leurs nouvelles stratégies de développement qu'aujourd'hui la guerre est en cours dans de nombreux domaines, dont le premier ils estiment être, en dehors du domaine psychologique et d'information, le domaine de la confrontation de comportement lors du changement des valeurs et normes culturelles, qui sont formés à un niveau irrationnel profond et sont déposés dans le processus de l'éducation.

 

C'est pourquoi la sphère de l'éducation est si importante...

 

C'est un domaine qu'ils ne peuvent pas contrôler entièrement. Vu que le système de l'éducation soviétique était fortement ancrée dans la culture traditionnelle, elle était extrêmement difficile à reconstruire tout d'un coup, donc on la reconstruisait progressivement. Aujourd'hui ils réservent une attention particulière aux domaines de l'éducation et à la religion, représentant pour eux la sphère de guerre, de confrontation. Chez nous, l'éducation est perçue comme l'un des domaines de la politique sociale, mais pas chez les Américains.

 

Aujourd'hui, nous voyons que dans le processus de l'éducation il est possible totalement reconstruire la conscience des gens, des jeunes, et remodeler l'esprit des enfants d'âge préscolaire. Or, étant donné que notre éducation pré-scolaire est actuellement incluse dans le processus de la formation continue - pour les enfants de deux mois à sept ans - alors, quand ils mettent notre éducation sous leur contrôle, on est bien conscient que nous perdons nos enfants. Puisque reconstruire la conscience des adolescents et des jeunes - c'est une chose, ils ont déjà quelques connaissances quand même de la culture traditionnelle, accumulées à travers des chansons, des histoires, la littérature, les films soviétiques, mais l'éducation préscolaire, c'est autre chose. Ce que soit posé à l'âge de deux ou trois ans, demeurera comme une matrice.

 

C'est pourquoi le domaine de l'éducation est le principal champ de la confrontation, où les universités américaines jouent un double rôle. Premièrement, par le biais de grandes universités américaines se réalise l'intégration de nos universités dans un marché d'éducation mondial; la deuxième mission est la réorganisation totale de la conscience, et ce sont les universités américaines qui développent des programmes qu’on met en œuvre ensuite en Russie en utilisant une variété de méthode. C'est-à-dire, la première tâche est de nous intégrer à l'espace éducatif global, qui devrait fonctionner pour le business transnational et pas pour la Russie, et la deuxième est de nous mettre  dans un système de valeurs complètement différent par l'altération ou la formation de la vision du monde. Nous revenons ici au domaine de la religion, parce que nous sommes bien conscients qu'il s'agit de faire en sorte que les gens soient prêts à accepter le système de gestion mondiale et un souverain suprême du monde.

 

S'agissant du système de valeurs actuellement implantée et de la vision du monde qui est à la base de l'activité économique et politique des «maîtres» de l’ordre mondial, nous revenons à ce que nous avons déjà discuté à plusieurs reprises - le transhumanisme. Pourquoi le transhumanisme? Aujourd'hui ce qu'on appelle l'économie de l'Occident, après avoir passé plusieurs étapes - la première, deuxième, troisième et autres formations technologiques, aborde la dite sixième formation. Si nous essayons de comprendre son essence, une chose terrible se révèle: auparavant le développement de la technologie et de l'économie visait à créer des conditions favorables pour la vie humaine, changer les conditions de la vie. Aujourd'hui, la technologie est axée sur le changement de l'homme et de son essence. On vise à changer la nature corporelle et spirituelle de l'homme à l'aide de dernières technologies: nano, bio, d'information et cognitives. Bien sûr, en même temps on crée des conditions encore plus favorables pour la vie de quelques-uns, mais la direction clée est de changer de l'homme comme tel et le transformer en un objet biologique et une source principale de revenus.

 

Et les universités font l’étape de cette éducation.

 

Il s'agit du démantèlement de l'éducation, parce que maintenant à la place de l'éducation est mis un système pour remplir un homme de compétences appropriées. Et on abolit l'éducation comme telle. Au cours des années 90 on la changeait progressivement, en éliminant une chose après l'autre. D'abord, ont été adoptées les normes fédérales, qui ont remplacé les connaissances par les compétences, puis on a introduit l'examen national unifié, puis le système de Bologne. Puis ils ont commencé à privatiser et de transférer aux certains services payantes. Tout cela a été fait progressivement. Mais la phase finale, dans laquelle l'éducation de Russie doit être placé dans une approche globale, furent les documents des dernières années. C'est surtout la «Stratégie de développement d'innovation de la Russie» à l'horizon 2020, adoptée en 2011 et représentant une étape très importante.

 

L'innovation c'est la modernisation, et un élément clé de cette modernisation fut le système d'éducation. L'éducation est un point de mire dans ce document, et dans la première version de la «Stratégie» un chapitre entier était consacré au point qu'il fût nécessaire de créer un homme renouvelé - «Homme d'innovation».

 

Là on dit qu'il soit nécessaire de former la personne adaptable aux changements constants, être producteur de ces changements, avoir un esprit d'entreprise et ainsi de suite. En effet, là on parle de la formation de l'homme nouveau sur des principes nouveaux, à partir de l'âge pré-scolaire, de la petite enfance. Ensuite, on dit que notre éducation doit passer à des normes internationales, il faut attirer les spécialistes étrangers internationaux, utiliser l'anglais partout, et autre chose dans le même esprit. Or, la priorité est accordée au facteur international.

 

Et dans l'enseignement, la langue anglaise est favorisée.

 

Oui. Dès l'année 2013 on réalise dans les écoles supérieures le projet «5-100-20», selon lequel un tiers des programmes dans les universités doit être en anglais, le contrat des enseignants prévoyant la rémunération en fonction de combien ils utilisent l'anglais, écrivent des manuels dans une  langue étrangère,  font des cours dans une  langue étrangère et dans les universités étrangères. Certaines écoles supérieures donnent aux étudiants en thèse le niveau des connaissances linguistiques qui n'existait auparavant que dans les instituts des langues étrangères. L'idée est que dans le cadre du programme «5-100-20» le statut de l'anglais est en fait le même que celui d'un institut linguistique où une langue étrangère est enseignée comme matière principale. Les thésards de ces universités, pour passer l'examen dans une langue étrangère, ont même à publier un article dans une langue étrangère dans le recueil de troisième cycle. Le travail scientifique doit donc être en anglais, pour les étudiants en médecine aussi bien que de génie.

 

Pour qu'il soit plus facile aux observateurs étrangers de sélectionner les bonnes personnes et leurs travaux.

 

Tout à fait. ... L'instrument principal de notre intégration active au marché mondial est ce projet qui prévoit l'inclusion de cinq universités russes aux 100 meilleures universités dans le monde, selon les classements mondiaux. Le projet est mis en œuvre conformément à la décision du gouvernement (mars 2013), qui prévoyait la création d'un conseil pour la sélection de ces universités sur une base concurrentielle. Je tiens à souligner que la décision est gouvernementale, et la Douma, les législateurs sont très mal informés, si tant est qu'informés. Ensuite, par l'ordre du gouvernement fut approuvé le Conseil sur la compétitivité, qui comprend six représentants de la Russie, y compris Livanov, Gref, et sept étrangers - parmi eux le chef de l'école supérieure technique Skolkovo Edward Crowley, qui est professeur à l'Université du Massachusetts et un membre du Comité consultatif de la NASA, agence du gouvernement fédéral américain travaillant en liaison étroite avec le Pentagone. En fait, cet organisme international a commencé à gérer le projet.

 

Le concours a eu lieu, 15 universités ont été sélectionnés (et ce sont les meilleures universités, principalement techniques d'importance stratégique), qui ont commencé à recevoir l'appui du gouvernement en raison de leur passage aux normes internationales, le composant principal étant un certain pourcentage des experts étrangers et des étudiants étrangers, les programmes, l'organisation et le système de gestion appropriés, et ainsi de suite. Dès lors la réorganisation totale de nos universités fut lancée, et la dernière réunion du Conseil de la compétitivité, tenue en octobre, a confirmé qu'il y va de changer la mentalité russe. Ainsi, Michael Crow, membre du conseil, président de l'Université de l’état d’Arizona, a déclaré dans son intervention, «C'est bien que les universités, même juste participant à la compétition, changent sa façon de penser, indépendamment du fait qu'ils gagnent ou pas.» Car pour participer à ce concours il faut apporter des modifications en conformité avec les critères de la notation. Livanov a déclaré le même. «Ceux qui travaillent dans ces universités changent considérablement, ils parlent une langue différente, ils prennent d'autres décisions. Tout cela n'est pas pour la notation. Nous parlons d'un changement institutionnel majeur». Le vice-président du Conseil Andreï Volkov a déclaré: «Il est évident que le projet 5-100 devient plus marqué, l'intérêt de la part des universités étant en croissance». ...

 

Ils ont adapté l'éducation strictement pour la création et la sélection des inventions perspectives rentables, dans cette éducation il n’y a pas de place pour la conception du monde.

 

Exactement. Le professeur de l'École de la gestion de Moscou «Skolkovo» Pavel Loukcha a franchement déclaré lors de l'ouverture officielle du foresight «Future éducation globale». «L'enseignement classique ne répond pas aux besoins de la société post-industrielle ... il y a la  demande croissante des compétences strictement définies et pas d'un ensemble de connaissances et compétences générales». Or, on n'a pas besoin de tout ce qui ne produit pas un revenu, comme par exemple notre éducation historique humanitaire. D'où une telle attitude envers la langue russe, pour laquelle on a laissé deux heures par semaine à l'école. Bien sûr, on n'a pas besoin de l'histoire, des sciences humaines, qui font penser et forment l'esprit de l'homme, sa vision du monde. Nous ne pouvons comprendre qui nous sommes, comprendre nous-mêmes, la société elle-même, le sens et le contenu des processus sociaux que par la pensée historique et par l'éducation historique. Au lieu de cela on nous impose le transhumanisme, qui vise à changer la nature humaine, physique et spirituel, qui forme les post-humains, les «cyborgs ». À ce stade tout se ferme, l'abolition de l'éducation est un projet transhumaniste.

 

Je pense qu'il est important de souligner ici que l'un des mécanismes clés pour la restructuration de la conscience et le démantèlement de notre éducation en tant que telle est l'éducation en ligne. Lors de la discussion du concept d'éducation à distance en 2014 on expliquait que si l'éducation à distance sera introduite, de nombreuses universités seront abolies. Enlevons les écoles supérieures classiques, à leur place mettons en oeuvre l'apprentissage à distance. On a dit que l'éducation de l'avenir sera de deux types - à distance et humain. Celle  à distance sera moins chère, celle humaine sera coûteuse. Cela signifie que «l'élite» se réserve l'éducation classique, humaine,  mais pour la biomasse grise, l'apprentissage à distance serait mise en vigueur.

 

Mais l'essentiel est ailleurs. Récemment, Eric Schmidt, le chef de Google, a déclaré une chose pas très claire - que l'Internet allait mourir. L'internet est déjà inefficace pour la communication entre des personnes spécifiques, la tâche donc est fixée - créer le neuronet. Qu'est-ce que le neuronet? Si l'internet vous permet de connecter les gens en utilisant des ordinateurs portables, smartphones et autres choses, alors le neuronet est une connexion directe entre le cerveau d'une personne et le cerveau d'une autre personne. Une puce implantable, permettant la communication directe, même au niveau émotionnel. Ensuite, on crée un réseau, contrôlé à partir d'un centre unique, ce qui permet d'avoir un contrôle direct et total sur la conscience d'une personne. La création et la mise en œuvre du neuronet sont prévues par le programme de la formation de marchés fondamentalement nouveaux, élaboré en Russie, qui s'appelle l'Initiative nationale pour la technologie (NTI). Je tiens à souligner que dans son développement est impliqué le Ministère de l'éducation et de la science. «Neuronet» est un programme l’un des plus activement promus, qui sera en premier lieu appliqué à nos enfants, parce qu'on met en relief qu'il est très efficace pour l'utilisation dans le processus d'apprentissage, et bien sûr, il s'agit de l'apprentissage à distance. Cette dernière réalisation met un terme à toute éducation classique et à l'éducation en tant que telle, car au lieu de l'éducation on crée un outil pour contrôler l'esprit par l'implantation d'un chip, pour préparer l'homme à l'acceptation du gouvernement électronique mondial et d'un souverain mondial, si en parler dans la langue de la géopolitique.

 

Pour terminer, revenons au plan «Ost». L'Union Soviétique n'a pas été vaincu par la force des armes, mais, disons, par les moyens cognitifs. Ce qui se passe maintenant, c'est leur autre modification dans laquelle sont fixés un groupe social - les enfants, et un outil - l'éducation. Il faut les «éduquer» calmement une dizaine d'années, et quand les personnes formées à travers le neuronet grandiront, le pays sera privé de sa souveraineté sans effusion de sang, naturellement, par l'instruction et le changement de la conception du monde; pourtant le neuronet ne  permettra pas à la prochaine génération de se raviser, car ce programme non seulement installe le lien entre les gens, mais également le contrôle sur ce lien d'un centre transnational.

 

 

Article original zavtra.ru

 

Traduit par Olga (TdR)

 

Ndt -- Après avoir visité les sites de certains organismes et programmes mentionnés dans l'article, j'ai senti mes illusions se volatiser. La guerre des forces diaboliques contre l'humanité est d'envergure mondiale, à nous d’en faire face, par les efforts de chacun formant un effort commun.