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05/03/2021 (2029)

 

Chapitres 9 et 10 du troisième livre Esdras

 
Chapitre 9
 

1

 

 

Et il dit : mesure le temps en toi-même, et quand tu verras être passés certains signes indiqués précédemment,

2

 

 

tu sauras alors que c’est le temps où le Très-Haut commence à visiter le siècle créé par Lui ;

3

 

 

et quand l'agitation des lieux et la confusion des gens seront visibles,

4

 

 

alors tu sauras que c’est de ces jours-là que le Très-Haut parlait dès le début ;

5

 

 

comme tout ce qui est créé dans le siècle, a son origine et sa fin, et la fin est visible,

6

 

 

ainsi chez le Très-Haut, les premiers temps se manifestent dans les prodiges et les puissances, et les derniers temps dans l’acte et les signes ;

7

 

 

et alors, quiconque qui se sauve, et qui pourra échapper par ses œuvres et par la foi dont vous croyiez,

8

 

 

sera à l’abri desdites détresses et verra Mon salut sur Ma terre et dans Mes limites que J’ai sanctifiées dès l’origine ;

9

 

 

et alors ceux qui se sont écartés de Mes voies, le regretterons, et ceux qui M’ont rejeté avec dédain, seront tourmentés :

10

 

 

ceux qui ne M’ont pas connu, vivant dans les bienfaits qu'ils ont reçus,

11

 

 

et ceux qui ont détesté Ma loi lorsqu’ils avaient encore la liberté et lorsque le lieu du repentir était encore ouvert à eux, et n’ont pas compris, mais ont méprisé ;

12

 

 

ceux-ci l'ont à comprendre après la mort dans le tourment ;

13

 

 

donc, ne cherche plus à savoir comment les impies seront tourmentés, mais cherche à savoir comment les justes se sauveront, dont est le siècle et pour qui est le siècle, et quand.

14

 

 

Je répondis en disant :

15

 

 

je l’ai dit auparavant, et je le dis maintenant et dirai après, que ceux qui périront, comparé à ceux qui se sauveront, sont en nombre comme le flot comparé à la goutte.

16

 

 

Il me répondit en disant :

17

 

 

tel champ, telles semences, et telles fleurs, telles couleurs, et tel travail, tel création, et tel laboureur, tel terrain, car c’était le temps du siècle ;

18

 

 

et lorsque Je préparait à ceux qui sont maintenant, avant de faire ce siècle dont habitassent, et personne ne M'a contredit ;

19

 

 

alors nul, et maintenant, créés dans ce monde prêt, avec le repas abondant et la loi concevable, ils sont devenus corrompus de leurs mœurs ;

20

 

 

et en considérant ce siècle, J'ai vu la perdition de Mon monde à cause des idées périlleuses qui y sont venues ;

21

 

 

et J’ai vu, et à peine épargné, et sauvegardé à Moi une baie de raisin et une plantule de tribu nombreuse ;

22

 

 

la multitude qui est née sans raison, qu’elle périsse donc, et que Ma baie et Ma plantation soit préservée, que J’ai parfaite avec grand labeur ;

23

 

 

et toi, si tu attends encore sept jours, mais sans jeûner ce temps-là,

24

 

 

va au champ fleuri où il n’y a pas de maison édifiée, et ne mange que des fleurs du champ, et ne mange pas de viande, et ne bois pas de vin, mais seulement les fleurs ;

25

 

 

ne cesse pas de prier le Très-Haut, et je viendrai et te parlerai.

26

 

 

Et je suis allé au champ, appelé Ardaph, comme il m’a dit, et assis dans les fleurs, je mangeais les herbes du champ, et la nourriture me rassasiait.

27

 

 

Et sept jours sont passés, et j’étais allongé sur le foin, et mon cœur fut troublé, comme avant.

28

 

 

Et mes lèvres se sont ouvertes, et j’ai commencé à parler devant le Très-Haut, disant :

29

 

 

ô Seigneur ! Tu Te montra à nos pères dans le désert infranchissable et aride, quand nous sommes partis d’Égypte,

30

 

 

et Tu dit : toi Israël, écoute-Moi, et toi, la progéniture de Jacob, entends Mes paroles :

31

 

 

voici, Je sème Ma loi, et il rendra son fruit en vous, et vous serez glorieux en lui pour toujours ;

32

 

 

et nos pères ont pris la loi et n’observaient pas les chartes, mais le fruit de la loi n’a pas péri, et ne pouvait pas périr, parce que c'est le Tien ;

33

 

 

car ceux qui ont pris, ont péri n’ayant pas gardé ce qui fut semé en eux ;

34

 

 

et selon la coutume, lorsque la semence est mise dans la terre, ou un bateau dans la mer, ou un aliment ou une boisson dans un vase, et ce qui est mis est endommagé,

35

 

 

alors ce qui est semé, ou mis, avec ce qui a reçu, est jeté, pourtant, le récipient reste ; mais ce n’est pas le cas pour nous ;

36

 

 

nous qui avons reçu la loi, périssions du péché, et notre cœur qui l’a pris ;

37

 

 

or la loi n’a pas péri, mais reste en vigueur.

38

 

 

Et quand je disais cela dans mon cœur, j’ai levé mes yeux et j’ai vu du côté droit une femme, et elle sanglotait et pleurait à grands cris, avec une grande douleur dans son âme, et ses habits étaient déchirés, et sa tête saupoudrée de cendres.

39

 

 

Et laissant mes pensées, je lui dis :

40

 

 

de quoi pleures-tu, et pourquoi ton âme est en peine ?

41

 

 

Et elle me dit : laisse-moi pleurer et m’affliger, mon seigneur, parce que mon âme est en pleine amertume et en humiliation.

42

 

 

Et je dis : de quoi tu souffres, dis-moi. Et elle dit :

43

 

 

j’étais stérile, ta servante, mariée durant trente ans, je n’avais pas d’enfant ;

44

 

 

et je priais d’heure en heure, jour après jour ces trente ans, jour et nuit, je priais le Très-Haut ;

45

 

 

et après les trente ans, Dieu m’a entendu, ta servante, a vu mon humilité, et exaucé mes lamentations, et m’a donné un fils ; et moi et mon mari, nous fûmes très heureux, et tous nos citadins aussi, et nous avons beaucoup honoré le Tout-Puissant ;

46

 

 

et je l’ai nourri avec grand labeur ;

47

 

 

et quand il grandit, et vint avoir une épouse, je fit une fête de noces.

 

Chapitre 10

 

1

 

 

Et quand mon fils est entré dans la chambre de noces, il est tombé et est mort ;

2

 

 

et nous renversâmes toutes les lumières, et les citadins se levèrent pour me consoler, et je me reposais jusqu’au deuxième jour jusqu’à la nuit.

3

 

 

et lorsque tout le monde a cessé de me consoler pour que je dorme, je me leva la nuit, et m’enfuis, et je vins, comme tu le vois, au champ,

4

 

 

et je pense ne pas retourner en ville, mais rester ici, sans manger ni boire, et ne cesser de pleurer et jeûner jusqu'à ce que je meurs.

5

 

 

Et j’ai laissé mes paroles antérieures, et en colère, j’ai lui dit :

6

 

 

la plus stupide de toutes les femmes, est-ce que tu ne vois pas notre détresse et ce qui est arrivé à nous ?

7

 

 

car Sion notre mère est plongée dans le deuil, est humiliée, et pleure ;

8

 

 

et nous pleurons tous, parce que le malheur a frappé nous tous, et toi, tu pleures un seul fils ;

9

 

 

demande à la terre, et elle te dira que c’est elle qui doit pleurer la perte de tant de pousses ;

10

 

 

tous sont nés d’elle dès l’origine, d’autres viendront, et presque tous vont en perdition, et en extermination dans leur multitude ;

11

 

 

et à qui de pleurer plus qu'à elle qui perdit une telle multitude, que ne le fais toi qui pleures ton seul ?

12

 

 

et si tu me dis : mes lamentations ne sont pas comme celles de la terre, parce que je perdis le fruit de mon sein, engendré avec peine, mis au monde avec douleur,

13

 

 

la terre suit la voie de la terre, où la multitude vient et s’en va ;

14

 

 

je te dirai alors : comme tu as donné naissance avec peine, ainsi la terre donne, dès l’origine, son fruit humain à Celui qui l’a faite ;

15

 

 

et maintenant retiens ta peine et endure courageusement le coup qui t’affligea ;

16

 

 

si tu acceptes le jugement de Dieu, tu recevras ton fils à terme, et seras louée ;

17

 

 

va donc en ville, retourne voir ton mari.

18

 

 

Et elle me dit : je n'y vais pas, je n’irai pas en ville, je mourrai ici.

19

 

 

Et j’ai continué à lui parler, en disant :

20

 

 

ne suis pas cette parole, mais consens à mon conseil : combien Sion souffre ; console-toi face à la peine de Jérusalem ;

21

 

 

tu vois que notre sanctuaire est désert, et notre autel est déversé, et notre temple est détruit,

22

 

 

notre psalterium est humilié, et le psaume s’est tu, et notre joie est disparue, et notre lumière est éteinte, et l’arche d’alliance est pillée, et notre sanctuaire est profané, et le nom qui est nommé au-dessus de nous, est presque profané, et nos enfants ont subi l’offense, et nos prêtres sont brûlés, et nos lévites furent capturés, et nos démoiselles sont déshonorées, et nos femmes ont été violées, et nos justes sont detournés, et nos garçons sont livrés, et nos jeunes hommes sont en servitude, et nos forts sont devenus faibles ;

23

 

 

et surtout, le sceau de Sion, car il est maintenant déchu de sa gloire et est transmis entre les mains de ceux qui nous détestent ;

24

 

 

secoue donc ton grand chagrin et dépose la multitude de douleurs, et que le Fort te fasse grâce, et le Très-Haut te donne le repos, l’exemption des peines.

25

 

 

Et lorsque je lui parlais, soudain, son visage a fulguré, et son apparence est devenue étincelante, si bien que je fut très consterné et pensais à ce que c’était.

26

 

 

Et soudain, elle poussa un cri formidable, plein d’effroi, à faire trembler la terre.

27

 

 

Et je ne voyais plus la femme, mais une ville s’édifiait, et une place apparaissait sur les grands fondements ; épouvanté, j’ai crié fort,

28

 

 

disant : où est l’ange Uriel qui m’est venu dès le début ? puisqu’il m’a fait tomber dans de nombreuses extases, et ma fin fut corrompue, ma prière abusée.

29

 

 

Et lorsque je disais cela, l’ange apparut, qui m’est venu au début, et m’a vu ;

30

 

 

je gisais comme mort, ma raison était aliénée ; et l’ange a pris ma main, et m’a revigoré, et m’a mis debout, et me dit :

31

 

 

que t’arrive ? et pourquoi ton intelligence est troublée, et les sens de ton cœur ? et pourquoi tu es confus ? Et je dis : puisque tu m’as laissé,

32

 

 

et j’ai agi selon tes paroles, et je suis allé au champ, et j’ai vu et vois ce que je ne peux pas décrire.

33

 

 

Et il me dit : lève-toi comme un homme, et je t’expliquerai. Et je dis :

34

 

 

parle-moi, mon seigneur, ne me laisse pas mourir en vain,

35

 

 

car je voyais ce que je ne savais pas et entendais ce que ne comprenais pas : est-ce une illusion de mes sens, des rêves de mon âme ?

36

 

 

et maintenant je te prie, explique à ton serviteur cet effroi.

37

 

 

Et il me répondit en disant :

38

 

 

écoute-moi, et je t’instruirai, et je te dirai ce que te fait peur, car le Très-Haut t’a révélé de nombreux mystères,

39

 

 

Il vit ta voie droite, parce que tu es toujours chagriné pour ton peuple et pleures beaucoup pour Sion.

40

 

 

Voici le sens de la vision révélée à toi tout à l’heure :

41

 

 

tu as vu celle qui pleurait et tu as commencé à la consoler,

42

 

 

et voilà, tu ne vois plus d’image féminine, mais une ville qui s’édifie apparut,

43

 

 

et puisqu’elle te raconta la chute de son fils, c’est la solution :

44

 

 

cette femme que tu as vue, c’est Sion, tu la vois maintenant comme une ville édifiée,

45

 

 

et elle te dit qu’elle était stérile durant trente ans ; cela veut dire trente ans passés où le sacrifice n’a pas éte encore fait en elle ;

46

 

 

et après trente ans, Salomon a édifié la ville et a fait des sacrifices, alors la stérile a donné naissance à un fils.

47

 

 

Et quand elle dit qu’elle l’a nourri avec grand labeur, cela veut dire l’habitation à Jérusalem.

48

 

 

Et quand elle dit que son fils, entré dans la chambre de noces, fut mort, et ce fut sa chute, cela représente la chute qui est arrivée à Jérusalem.

49

 

 

Et tu voyais son image, et comment elle pleurait son fils, tu as commencé à la consoler. Et il fallait te l'expliquer.

50

 

 

Et maintenant le Très-Haut voit que tu es affligé de ton âme et que tu souffres pour elle de tout ton cœur, et Il te montra l’éclat de Sa gloire et la beauté de Sa grâce.

51

 

 

C’est pourquoi je t’ai dit rester dans le champ où il n’y a pas de maison édifiée.

52

 

 

Je savais que le Très-Haut commence à te montrer cela ;

53

 

 

donc je t’ai dit aller au champ où il n’y a pas de fondations du bâtiment :

54

 

 

car une œuvre de la construction humaine ne pourrait pas résister là où la ville du Très-Haut commençait à se montrer.

55

 

 

N’aie pas peur donc, et que ton cœur n’ait pas d’effroi, mais entre et vois la splendeur et la grandeur de l’édification, autant que la vision de tes yeux te permet de le voir.

56

 

 

Et après cela, tu entendras ce que l’ouïe de tes oreilles peut entendre.

57

 

 

Car tu es plus béni que beaucoup et es appelé devant le Très-Haut parmi peu.

58

 

 

La nuit prochaine, reste ici,

59

 

 

et le Très-Haut te montrera d’autres visions en rêve, ce qu’Il fera venir aux habitants de la terre des derniers jours.

60

 

 

Et j’ai dormi cette nuit et la prochaine, comme il m'a dit.

 

 

Source 1, et 3Esdras (pdf)

Ce fichier pdf représente le 18e livre de la Bible dite d’Ostrog, l'édition de 1580 qui est nommée d'après la ville ukrainienne où elle parut.

Traduit par Olga (TdR)