Traduit du russe

Les histoires de Bernard Shaw « Un nouveau jeu – le football aérien » et « Les aventures de la fille noire dans sa recherche de Dieu » prouvent que l’écrivain savait le secret. (Mais comment parler de ces histoires au lecteur étranger si l’internet anglophone ni francophone ne mentionne guère ces œuvres de Bernard Shaw ?! Je n’ai même pas trouvé le premier titre et je l’ai traduit. Vous pouvez les lire en russe, là ou ailleurs.)

Qui a montré le programme à Pouchkine, à B. Shaw et aux autres, et comment ?
Les auteurs savaient apparemment le programme, mais chaque œuvre n’est qu’un ensemble des allusions et des symboles.

Et les films ? J’ai évoqué certains, il y a d’autres, une constellation des films que j’ai aimés, ils ne sont pas très nombreux.

Et les symboles des différents films font écho les uns aux autres. Ils sont entrelacés très habilement, on a l’impression que les films sont créés sous la direction d’un seul groupe. Peut-être, d'un groupe des « comédiens itinérants » comme sur la vidéo ci-dessous. Et si la chanson de la même époque [1] dit que leur scène, ce sont « des planches non rabotées et des voiles sur les clous », cela rappelle Bouratino, ainsi que ce film même, « Un garçon étonnant » (1970), où le garçon a été créé à partir d’un clou en fer.

Alors, leur scène, ce sommes nous, les êtres humains. Et s’ils sont des messagers (la signification du mot ἄγγελος), ils ont apparemment des assistants terrestres, ceux dont la Bible parle : les fils des fils qui « gardent Sa convention et se rappellent Ses préceptes à accomplir », comme le dit psaume 102, et qui sont « comme des lances dans la main du puissant », comme le dit psaume 126 [2, mis à jour], et ailleurs.

En effet, les comédiens se comportent comme des anges dans le film, ils sont impliqués dans la vie de la ville, ils aident les gens. Pourtant, ils mangent quelque chose au début.

L’interaction n’est pas si étrange. Les messagers se montraient aux ermites des premiers siècles de notre ère et ils étaient en fait comme des camarades avec eux, parce que les ermites ont laissé la terre et ont aimé le ciel, selon Isaac de Ninive. Il dit aussi ce que les anges faisaient, comment ils aidaient.

Le savant regarde les clowns jouer une pantomime sur la scène au bord de la mer : « Les anges aident un savant à créer un garçon à partir d’un clou en fer ».

Fragment du film « Un garçon étonnant » (1970)

Après avoir vu ce projet, le professeur rentre chez lui, et voilà, un temps convenu passé, il retrouve effectivement un garçon dans la chambre voisine, qui lui dit simplement : « Bonjour, professeur Art ». Il a l’air d’un garçon ordinaire, mais il résonne comme métallique. Ensuite, l’action commence. Le garçon a rencontré une fillette qui chantait dans la rue. Ils sont devenus amis.

Dans la littérature des siècles passés, la Terre apparaît parfois comme un pavillon de soie dans une vallée parmi les hautes montagnes. Cet aspect nous amène au deuxième film où agit un homme-robot, « Il s’appelait Robert » (1967). Il ne ressemble en rien au premier.

Sans fenêtres ni portes, une chambre pleine de gens ? Image du film « Il s’appelait Robert » (1967)

La Bible contient beaucoup de noms des lieux inconnus... ces lieux se trouvent-ils en dehors de notre petit tabernacle ?

Et dans la première histoire de B. Shaw, un habitant des cieux a dit « Laquelle planète ? » Il y a alors plusieurs « serres » ?

Donc, l’homme-robot nommé Robert a été créé dans un institut de recherches, pour être ensuite envoyé quelque part. Il a eu sa première mission : vivre ensemble avec les gens, les aider, et... « essaie de ne pas être différent d'eux », lui dit son créateur. Au début, Robert était assez maladroit et trop direct. Voici comment il faisait la cour à la jeune fille Tania au théâtre. (L’acteur parle français parce que c’est un spectacle de Marcel Marceau. Sur le panneau qu’il tient, il est écrit : jeunesse, maturité, vieillesse, mort.)

Fragment du film « Il s’appelait Robert » (1967)

Robert semble représenter les démons qui attaquent par derrière, pour se substituer à votre conscience.

Les gamins ont demandé à « l’intellectuel » de lancer le ballon. Robert a pu lancer le globe incroyablement haut... mais finalement, il revint, sifflant, heurta le sol et éclata.

Ensuite, en observant les petites astuces de ceux qui l’entouraient, Robert a appris à ruser.  Il s’empara du passeport de son créateur et a suivi Tania qui s’est rendue dans les montagnes.

Et les deux images apparaissent l’une après l’autre : l’homme-robot se dirige vers les gens ; un groupe de randonneurs se rend dans une vallée. Bien sûr, le groupe correspond à « l’expédition » que la fille noire a rencontrée dans la deuxième histoire de Shaw. Et aussi aux trois randonneurs du dessin animé de Chapeau claque [3]. Nous connaissons cette expédition exprimée comme « éducation ». Celle qui cache aux Européens certaines œuvres du célèbre Européen parce que les maîtres ne veulent pas être exposés. Dans l’histoire, l’une des démons a fait remarquer : « Regardez, elle démoralise les porteurs », en parlant de la fille noire.

Et puis Robert a appris à connaître son colocataire à l’hôtel, un ivrogne, et il a vu qu’il n’était point difficile de l’imiter. Robert a même appris à l’homme à « aider les gens », à sa manière.

À la fin du film, un homme de la salle se lève, et on ne sait plus, qui est-il ? Est-ce Robert, ou son ancien voisin ?

Il est intéressant que Robert a été rechargé à travers le plancher. Enfin, le créateur de Robert lui dit : « L’expérimentation est finie. Déshabille-toi », en employant le mot qui signifie également « Dévoile-toi ! »

Ainsi, l'invisible et l'inconnu dans l’ordre du monde se manifeste par les actes. L’activité des esprits malins, c’est l’éducation et tous les mensonges. L’activité des bons messagers, c'est le chœur des œuvres artistiques qui aident à savoir ce qui vrai.

Amicalement

Olga de TdR